ASSASSINAT DE JFK : ETUDE D'UN COUP D'ETAT (partie 1)

Publié le par Scaramouche

Avant même l'attentat, Kennedy n'était clairement pas le bienvenu.

Le jour de l'arrivée à Dallas du président, un tract circulait en ville, il avait été distribué un peu partout. Il représentait, à la manière des avis de recherche de l'ouest Américain, le président dans la posture d'un criminel. Il y aurait eu marqué "Mort ou vif" sous la photo, ça n'aurait pas était plus clair.


Le tract distribué dans la ville de Dallas le jour de l'attentat. 


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En voici la traduction:

RECHERCHE POUR TRAHISON

 

CET HOMME est recherché pour des activités qui relèvent de la trahison contre les Etats-Unis.

Trahison de la Constitution (qu'il a juré de faire respecter):

 

1. Il est en train de détourner la souveraineté des Etats-Unis vers les Nations unies contrôlées par les communistes. Il trahit nos amis (Cuba, Katanga, Portugal) et fait ami avec nos ennemis (Russie, Yougoslavie, Pologne).

 2. Il a eu TORT sur d'innombrables questions affectant la sécurité des Etats-Unis (Nations unies-mur de Berlin-Suppression de missiles-Cuba-Marchés céréaliers-Traité d'interdiction des essais nucléaires, etc.)

 3. Il a été laxiste en imposant des lois d'enregistrement communistes.

 4. Il a donné son soutien et son encouragement aux émeutes inspirées par des communistes.

 5. Il a illégalement envahi un Etat souverain avec des troupes fédérales. 

 6. Il a constamment nommé des anti-Chrétiens au gouvernement fédéral. Maintient la Cour Suprême dans sa direction anti-chrétienne. Des étrangers et des communistes connus abondent dans les bureaux fédéraux.

 7. Il a été pris dans des MENSONGES fantastiques envers le peuple américain (y compris des mensonges personnels comme son ancien mariage et son ancien divorce).


 

Dans le journal de Dallas, on y va aussi de bon coeur.
 

C'est une pleine-page, encadré d'un filet noir, comme un faire-part de décès, qui parue dans le "Dallas Morning News" de Dallas, le 22 novembre 1963. Manifestement, contrairement à ce que disait le titre, il n'était pas du tout le bienvenu. Vous noterez au passage, que ce n'est pas écrit "monsieur le président", mais "monsieur Kennedy", pour bien montrer qu'ils ne reconnaissent pas son autorité de Chef de l'Etat. C'est tout-à-fait d'une mauvaise foi et d'un cynisme incroyable, vu ce qui a eu lieu ce jour-là. Pour vous montrer que ces gens n'avaient peur de rien.


La pleine page parue dans le "Dallas Morning News" du 22 novembre 1963. 


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En voici la traduction: 
 

"BIENVENUE Mr. KENNEDY A DALLAS
 
...ville si déshonorée par une récente tentative libérale malhonnête que ses habitants viennent d'élire deux nouveaux Conservateurs américains aux fonctions publiques.
...ville où l'extension économique foudroyante n'est pas due aux aumônes fédérales, mais à la science économique et aux méthodes des Conservateurs.
...ville qui continuera à s'agrandir et à prospérer en dépit de tous vos efforts et de ceux de votre administration pour la punir de ne pas se plier à la politique « Nouvelles Frontières ».
...ville qui à rejetée en 1960 votre éthique et votre politique et qui les rejettera de nouveau en 1964, plus énergiquement que jamais.
Mr. Kennedy, malgré les prétentions de votre administration, du Ministère des Affaires Etrangères, du maire de Dallas, du conseil municipal de Dallas et des membres de votre parti, nous, citoyens de Dallas, pensant librement et pensant américain, nous avons encore le droit, grâce à la Constitution que vous paraissez ignorer, de vous adresser nos doléances, de vous interroger, d'être en désaccord avec vous, de vous critiquer.
En revendiquant ce droit constitutionnel, nous désirons vous poser publiquement les questions suivantes auxquelles nous voulons croire que vous répondrez...publiquement, et, sans échappatoire. Voici ces questions :
POURQUOI l'Amérique Latine est-elle en train de devenir anti-américaine ou communiste, ou les deux à la fois, en dépit de l'aide américaine à l'étranger de la politique du Ministère des Affaires Etrangères et de vos propres déclarations du haut de votre Tour d'Ivoire ?
POURQUOI déclarez-vous avoir élevé autour de Cuba un « mur de liberté » alors que la liberté n'existe plus à Cuba aujourd'hui ? Par la faute de votre politique, des milliers de Cubains ont été emprisonnés, meurent de faim ou sont persécutés ; avec les milliers qui attendent d'être exécutés, la population tout entière de près de sept millions de Cubains vit dans l'esclavage.
POURQUOI avez-vous approuvé les ventes de blé et de maïs à nos ennemis, quand vous savez fort bien que les soldats des armées communistes « marchent avec leur estomac » tout comme les nôtres ? Les soldats communistes blessent et (ou) tuent chaque jour des soldats américains au Sud Viet-Nam.
POURQUOI avez-vous reçu, accueilli, fêté Tito - le cheval de Troie de Moscou - peu de temps après que notre ennemi juré, Khrouchtchev, eût serré sur son c¦ur le dictateur yougoslave comme étant le grand héro, le chef du communisme ?
POURQUOI avez-vous insisté pour augmenter l'aide américaine à la Yougoslavie, la Pologne, la Hongrie et les autres pays communistes, pour les encourager, les reconnaître et arriver é des ententes avec eux, alors que dans le même temps vous ignoriez délibérément les malheurs des Hongrois, des Allemands de l'Est, des Cubains et des autres anti-communistes qui se battent pour la liberté ?
POURQUOI le Cambodge a-t-il chassé les Etats-Unis de son pays après que nous ayons versé près de 400 millions de dollars d'aide à son gouvernement d'extrême-gauche ?
POURQUOI Gus Hall, chef du parti communiste américain, a-t-il approuvé presque toutes vos prises de positions politiques et a-t-il annoncé que le parti appuierait et soutiendrait votre ré-élection en 1964 ?
POURQUOI avez-vous interdit de projeter le film Operation Abolition dans les bases militaires américaines (film de la Commission de la Chambre sur les activités non américaines, dénonçant le communisme aux Etats-Unis) ?
POURQUOI avez-vous donné ordre ou avez-vous permis à votre frère Bobby, Procureur Général du Gouvernement, d'être indulgent avec les communistes, les communisants et les extrêmistes de gauche en Amérique qui vous critiquent vous, votre administration, et votre conduite en tant que chef du Gouvernement ?
POURQUOI êtes-vous d'avis de continuer l'aide économique à l'Argentine alors que l'Argentine a purement et simplement confisqué près de 400 millions de dollars de biens privés américains ?
POURQUOI la politique étrangère des U.S.A. a-t-elle dégénérée au point que la CIA prépare des coups et extermines cruellement les dévoués alliés anti-communistes des Etats-Unis ?
POURQUOI avez-vous remplacé la doctrine de Monroe par l' "Esprit de Moscou" ?
Mr. Kennedy, en tant que citoyens de ces Etats-Unis d'Amérique, nous EXIGEONS une réponse à ces questions, et nous la voulons TOUT DE SUITE.
Le Comité américain de la découverte des faits,
"Un groupe de citoyens, non affiliés, et non partisans, qui ne cherchent que la vérité".
Bernard Weissman,
Président.
P.O. Box 1792-Dallas, 21, Texas."

  

Le Gouverneur Connally, savait qu'ils allaient tirer sur Kennedy ! 
 
C'est quelque chose que peu de gens savent, et que personne ne peut croire, étant donné que Connally a était sérieusement blessé dans l'attentat. Mais au départ, il n'était pas du tout prévu qu'il monte dans la limousine présidentielle. Au dépard c'est le sénateur Ralph Yarborough, qui selon le protocole, aurait normalement dût être dans la limousine avec le président.
 
Avant de monter dans les voitures, à l'aéroport, Kennedy demanda au gouverneur de monter devant, avec lui. Il refusera, et plus le président insista, plus il refusa (et pour cause !). Kennedy voulait que les journalistes, et surtout le public voit que tout s'était arrangé, et qu'ils s'entendaient de nouveau très bien (parce que, dernièrement, il y avait eu des frictions entre les deux hommes, et la presse s'en était faite l'écho alors Kennedy, qui pensait bien-sûr aux futurs élections, voulait montrer que tout aller bien entre eux).
 
Pour en finir, Kennedy lui dira: "C'est moi le Président, je suis votre commandant en chef et je vous donne un ordre. Je veux que vous montiez avec moi, alors vous obéissez !" Finalement, Connally ne pût que se résoudre à obéir.
 
 
Le "Secret Service" est en majorité partie prenante, pour laisser faire sans intervenir !
 
Comment vouliez-vous que le président échappe à l'attentat alors que les hommes sensé le protéger sont dans le coup. En fait, sur les huit hommes du Secret Service, qui faisaient partie du cortège, quatre sont au courant qu'une tentative d'assassinat va avoir lieu (Kellerman, Pauwers, Lawson et le chef des agents, Roberts). Sans oublier le chauffeur Greer, lui aussi impliqué.  Seul les agents Hill (celui qui sautera sur la limousine en courant, quand elle accélèrera), Ready, Kinney et Halterman ne sont pas dans le coup.
L'agent Halterman aura une fin tragique. Le matin du 22 novembre, les agents qui ont connaissance de la conspiration, le mettent dans la confidence (ils pensent qu'il marchera avec eux. Et ils doivent se dire que ça fera toujours un agent supplémentaire dans le complot. Parce qu'il doit normalement faire partie du cortège). Mais Halterman, ayant apprit ce qui se trame, ne souhaitera pas y participer. C'est pour cela qu'à la dernière minute, il n'est plus de ceux qui feront partie du cortège, et il sera remplacé par un autre agent. (Mais Halterman ne dévoilera pas ce qu'il vient d'apprendre !)
 
L'agent Halterman voudra prévenir le président de l'attentat et se mettra à courir, pour rattraper le cortège, mais il n'en aura pas le temps, des membres du Secret Service le plaqueront au sol et le maîtriseront. Halterman sera emmené dans une grosse voiture break blanche, garée non loin de là, à l'écart. Il y sera supprimé à l'intérieur, à l'abri des regards. Ils feront placer ensuite placer le corps dans un cercueil, en vue de son rapatriement à Washington. Le corps sera mit dans un cercueil métalique en aluminium, modèle de cercueil provisoire, fréquemment utilisé pour une conservation prolongée, ou pour un déplacement sur une longue distance. 

Avant l'attentat il y aura un homme qui fera une crise d'épillepsie sur Dealey Plaza, et cela aurait un rapport avec Halterman. (1)
 
 
Tout de suite après l'attentat, plusieurs journalistes mentionneront dans leur bulletin d'informations, qu'un "agent du Secret Service" avait été tué.
 
Le journaliste Eddie Barker de KRLD-TV, une filiale de CBS, annonce que "le président a était assassiné, un de ses agents est mort et le gouverneur Connally est blessé."
 
Au même moment la chaine ABC News, du réseau de Washington, indique en direct, "qu'un agent du Secret Service a été touché par une balle."
 
A Dallas, le journaliste Bill Lord confirmera la mort d'un agent du Secret Service, de même qu'une dépêche de l'Associated Press a 12h45.
 
Un autre journaliste, Seth Kantor, glanant des infos au Parckland Memorial Hospital, prendra note que "il y a également un mort au Secret Service".
 
A 13h23 la chaine CBS sur le réseau national rapporte "qu'un homme du Secret Service a également était tué".
 
Et une infirmière de l'hôpital, lorsqu'elle demande "si c'est vrai qu'un agent du Secret Service a était assassiné dans les rues" à un ambulancier, ce dernier lui répond que c'est vrai.
 
Ensuite, à l'annonce dans l'après-midi de la mort du policier Tippit par la chaine WFAA TV, le journaliste mentionna une seconde victime, précisant bien qu'il s'agissait d'un "agent du Secret Service... ...tué près de l'endroit où le président a était assassiné." Par la suite, cette même chaine fera un démenti, disant que le mort de l'agent du "Secret Service" était une information erronée.

De plus, peu avant 14 h 40, il y aura cette étrange conversation (sur le canal 2) entre le central, le "Dispatch", et des voitures de la police de Dallas, qui figure d'ailleurs dans le rapport Warren (Volume XXIII, n° de pièce 1974, page 210. Document ci-dessous) et qui figurera aussi dans les retranscriptions transmises au FBI:

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Voici la traduction des conversations:

"Disp: Il y avait un peu plus de blessés, mais je ne sais pas qui ils étaient ni la gravité de leurs blessures.
18: Je n'ai pas bien entendu. Vous savez quelque chose sur un agent du Secret Service qui aurait été blessé ?
Disp: Non, je ne sais pas. Il y aurait eu plus de blessés, mais je ne sais pas qui ils sont.
174: Un homme du Secret Service sur la zone sur Elm-Houston; On m'a dit qu'il était arrivé message sur le téléscripteur disant que l'un des hommes du Secret Service avait été tué.
Disp: Bien, 10-4 (signifie "bien reçu", NdT) Je n'ai pas cette information.
18: L'origine de cette information doit être incorrecte. Il n'est pas à Parkland. Pouvez-vous vous informer auprès des responsables de l'hôpital, s'il vous plait ?
139: J'ai un homme ici qui dit ne rien savoir à ce sujet."

Donc, dans le courant de l'après-midi, un télex était arrivé à la police de Dallas, dont l'agent J.W. Brooks de la voiture 174 avait connaissance, pour informer de la mort d'un agent du Secret Service (et on peut s'étonner que le central ne cherche pas à obtenir plus d'informations que ça).
 
(On peut croire qu'ils ont pensé à mettre aussi la mort de l'agent Halterman sur le dos d'Oswald. C'est pour cette raison qu'ils laissèrent filer l'information. Mais ils ont dût se rendre-compte, que ça ne serait pas aussi facile que ça. Evidemment, après l'attentat tous les agents du Secret Service étaient désormais à protéger Lindon Johnson. Qu'est-ce qu'un agent du Secret Service aurait était faire à l'autre bout de la ville? Et où déposer le corps, par rapport au trajet qu'aurait parcouru Oswald? Ils ont dût se dire aussi que deux meurtres, à deux endroits différents, ça aurait parût louche, et aussi que "ça faisait un peu trop". Alors ils abandonnèrent l'idée).
 
Cliquez sur le lien, pour entendre l'annonce de la chaine WFAA TV (c'est en anglais, mais on arrive à comprendre): link
 
Et le cercueil métallique contenant le corps de Halterman se trouvait bien dans la soute de l'avion présidentiel, lors de son retour à Washington.(2)

 
(1) Pour connaitre la raison de cette "crise d'épillepsie", je vous invites à lire la réponse à la question 44, de la "Foire aux questions", dans la Partie 14.
 
(2) Pour savoir ce qu'il est advenue du corps de Halterman, je vous invites à lire aussi la Partie 6.

Sources:
Magazine Top-Secret N°10;
Radio Ici et maintenant, émission "Révélations inédites sur l'attentat de Kennedy" par J.M. Roeder;
"Autopsie d'un crime d'état", par William Reymond, Editions Flammarion;
www.jfklancer.com.