LES "BLACK PROGRAM": LE PROJET P.G.S.

Le "PGS", un nouvel objectif considéré comme primordial par la Défense Américaine.

Le "PGS", "Prompt Global Strike" ("capacité de frappe rapide globale") est une initiative militaire des Etats-Unis visant à développer un nouveau système de défense capable, à l'aide d'armes conventionnelles, de pouvoir frapper, à n'importe quels endroits dans le monde en 1 heure (au contraire d'une frappe nucléaire par des missiles balistiques intercontinentaux, qui ne peut être appliqué à tous les cas de figure possible).

Un programme pour augmenter la capacité d'intervention et de riposte des Etats-Unis.

Le système "PGS" sera conçu à l'avenir pour compléter et soutenir les forces déployées de par le monde, les "Air Expeditionary Forces" (qui peuvent se déployer dans les 48 heures) et des groupes aéronavals (qui peuvent être opérationnel dans les 96 heures). Comme indiqué par le général James Cartwright: "Aujourd'hui, à moins que vous voulez utiliser directement l'arme nucléaire, on doit mesuré en jours, peut-être même en semaines, jusqu'à ce que les militaires ne puissent lancer une attaque contre des forces régulières."

Le général Cartwright (à gauche), chef du US Strategic Command, remettant l'étendard du "USSTRATCOM Joint Fonctionnal Component Command Space and Global Strike", à son nouveau commandant, le Lieutenant Général Bruce Carlson (au centre) le 9 août 2005, cliquez pour agrandir:

Ce moyen est considéré par certains, y compris par l'Administration Obama, d'être un bon moyen de réduire l'arsenal nucléaire Américain, tout en maintenant ses capacités de dissuasion et de frappe rapide. Les différents scénarios possibles actuellement envisagés, qui nécessiteraient une riposte rapide, serait par exemple une attaque nucléaire nord-coréenne, par un lancement de missiles ou encore une occasion de frapper des chefs terroriste (entre-autres) au Pakistan. 
 

Le système de riposte, dans le cadre du nouveau programme "PGS" pourrait être:

- Des "missiles-fusée à longue portée" comme les actuels "missiles intercontinentaux" ou "ICBM", lancé à partir du continent Américain, ou encore les missiles des "sous-marins lanceurs d'engins" ou "SLBM";
- Un missile de croisière hypersoniques "Air-Air", tels que le modèle de Boeing, le "X-51";(1)
- Le lancement de missiles depuis une plate-forme spatiale orbitale.

Mettre le "P.G.S." en place, tout en respectant les accords de désarmement nucléaire.

A partir de 2010 l'Air Force étudie un nouveau prototype de missile, avec la modification d'un missile "Minuteman III ICBM". Toutefois, un problème majeur avec le lancement d'armes ICBM est qu'il peut déclencher le système d'alerte nucléaire de la Russie ou même la Chine, qui a fait que George W. Bush avez par le passé mit ce programme à l'écart. On ignore encore exactement les précautions qu'il faudrait pour assurer à certains de ces pays, que le missile lancé n'est pas à tête nucléaire. Des mesures possibles comprennent une trajectoire de missiles basse. 

Le 11 avril 2010, le Secrétaire à la Défense Robert Gates a indiqué que les Etats-Unis avait déjà une capacité de frappe globale rapide. Un autre développement récent est le nouveau traité START de désarmement, qui fût signé le 8 avril 2010, et qui fixe de nouvelles limitations, avec une baisse du nombre de missiles balistiques et de leurs têtes, et ce, quelque soit leur nature. En effet, le traité ne fait pas de distinction entre les versions "classiques" et "nucléaires" des missiles en question. Ce qui signifie que tout missiles balistiques, dans le cadre du nouveau programme "PGS", ainsi bien sûr que ses ogives, seraient donc pris en compte pour la nouvelle limitation. Toutefois, le Département d'Etat Américain a déclaré que cela ne limitera pas les plans de déploiement du PGS, dans les plans actuels, qui eux, ne sont pas près de la limite. 

Le Programme P.G.S. donne naissance au Projet FALCON.

Le programme "Prompt Global Strike" (PGS) et la "Mission Need Statement" (MNS) établissent l'obligation pour les Etats-Unis, de disposer d'une force de frappe et d'intervention rapide conventionnelle pouvant opérer dans le monde entier, pour contrer la prolifération des armes de destruction massive et assurer une présence offensive, sans la contrainte de la perte de temps, dût au déploiement sur le terrain. En décembre 2002, le Departement Secratary of Defense désigné l'US Air Force et la DARPA, la "Defense Advanced Research Projects Agency", pour établir un programme conjoint pour accélérer le développement du "Cruser Aero Vehicle" (CAV) afin de répondre à cette exigence. Ce programme conjoint a été nommé "Falcon", pour "Force Application and Launch from Continental United States", ("Force de projection à partir du continent Américain") et a été axé sur le développement et la transition des nouvelles technologies et dans un système d'armes plus modernes, capable de se déployer et de pouvoir lancer des charges conventionnelles dans le monde entier par le biais de l'espace. 

A la suite de l'exercice 2005 du Congrès, la partie du programme Falcon CAV a été restructuré par la DARPA et l'Air Force, afin de s'assurer qu'il avait l'approbation du Congrès. Dans le cadre des changements concernant le programme Falcon, le "CAV" a été rebaptisé "Hypersonic Vehicle Technology" (HTV) et toutes les activités de "militarisation" ont été exclus du projet Falcon. (3)

Une flagrante violation de la charte des Nations Unies, sur l'utilisation de l'espace.

 Le programme PGS, cherche peut être à respecter les accords de désarment au sujet des armes nucléaires, mais les autorités Américaines oublies une chose importante, dont personne ne parle. En effet, on ne peut pas nier qu'il y est là une violation manifeste des décisions de l'ONU, au sujet de l'exploitation de l'espace, dans l'environnement de notre planète. 

Effectivement, les "Traités et principes des Nations Unies relatif à l'espace extra-atmosphérique", adopté à l'unanimité par l'Assemblée Générale, déclarent que toute exploitation militaire de l'espace est interdite, comme vous pouvez le voir avec l'extrait ci-dessous:

Extrait du "Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extraatmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes", (partie A, page 3 du Traité):

"...Rappelant la résolution 1884 (XVIII), qui engage les États à s'abstenir de mettre
sur orbite autour de la Terre tous objets porteurs d'armes nucléaires ou de tout autre
type d'armes de destruction massive et d'installer de telles armes sur des corps
célestes, résolution que l'Assemblée générale des Nations Unies a adoptée à
l'unanimité le 17 octobre 1963,

Tenant compte de la résolution 110 (II) de l'Assemblée générale des Nations
Unies en date du 3 novembre 1947, résolution qui condamne la propagande destinée
ou de nature à provoquer ou à encourager toute menace à la paix, toute rupture de la
paix ou tout acte d'agression, et considérant que ladite résolution est applicable à
l'espace extra-atmosphérique,..."
 

Et comme la nouvelle technologie d'avions "HCV", aura la possibilité d'accéder à l'espace, en volant à proximité de la Terre, pour y effectuer des raids et lancer des attaques, n'importe où dans le monde, il y a là une évidente contradiction, avec la charte de l'ONU. (2)

Vers une suprématie totale des Forces armées Américaines.

L'objectif du gouvernement Américain est d'atteindre une capacité d'intervention mondiale finale (vers 2025 ou au-delà) qui serait entre autres, un véhicule réutilisable comme le "Hypersonic Cruiser Vehicle" (VHC). Cet appareil autonome devrait être capable de décoller d'une piste conventionnelle et de toucher des cibles militaires pour les détruire, avec un rayon d'action de 14500 kms, en moins de deux heures. Il pourrait transporter une charge utile de 5,4 tonnes consistant en: un "Commun Aero Vehicles" (CAVS) - un autre aéronef -, des missiles de croisière, de petites bombes ou encore d'autres munitions. Le gouvernement US est intéressé par des concepts novateurs qui utilisent les nouvelles technologies. Ces concepts innovants pourraient permettre l'efficacité de missions de portée mondiale et, éventuellement, donner la première étape d'un accès facilité à l'espace, par l'usage de ces nouveaux véhicules.
 

N.B. Il est vrai que le programme PGS n'est pas à proprement parlé un "projet secret". Au contraire, il est tout à fait officiel et fait même régulièrement l'objet de publications du Département de la Défense, sur ces progrès, qui sont accessibles au public. Mais comme il a provoqué la mise en place de Projets en rapport avec la Défense, tel le programme Falcon et par contre-coup, l'étude du nouveau missile hypersonique X-51A, je le fait figuré dans les "Black Program".

(1) Pour plus d'information, voir "Les Black Program: Le Projet X-51A".

(2) Je sais bien entendu que les Etats-Unis ont la main-mise sur les institutions de l'ONU, il ne faut pas être naïf.  Mais les Lois établies pour garantir la paix se doivent d'être respectées. Pour voir les Traités en question, (76 pages téléchargeable au format PDF), cliquez sur le lien link

(3) Pour plus d'information, sur cette pure hypocrisie de la part des militaires, puisque le projet "Falcon" à bien pour but de concevoir une nouvelle force de frappe aérienne, voir "Les Black Program: Le Projet FALCON".

Sources:
 www.globalsecurity.org;
www.darpa.mil;
www.oosa.unvienna.org;