LE GRAND SECRET DE L'INDUSTRIE NUCLEAIRE

Publié le par Scaramouche

Il existe une alternative à l'Uranium pour le nucléaire, qui nous a été cachée depuis plusieurs dizaine d'années.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale et de l'avènement de "l'ère atomique", les centrales nucléaires ont proliférées et se sont répandues, en commençant par les pays industrialisés les plus développés, un peu partout sur la planète. A l'époque, cette nouvelle "technologie" était présentée comme étant une bonne alternative au problème du charbon, dont les mines commençaient à s'épuiser.

Durant les années de l'après-guerre, l'essor du nucléaire n'a fait que croître, pour devenir en une vingtaine d'année seulement, la pièce maîtresse de toute la production d'électricité dans le monde. Et par la même, le symbole de l'évolution  d'un pays vers la modernité, et le futur 21ème siècle approchant.

Pour l'opinion public, maintenu dans l'ignorance par les industries du secteur du nucléaire, à cause des besoins en énergie de plus en plus grand, se disent, malgré toute les contraintes dangereuses liées au traitement de l'Uranium, "qu'il n'y a pas moyen de faire autrement". Voilà ce que tout le monde pense depuis des années. Il y a bien la question du retraitement des déchets qui se pose, et qui revient régulièrement sur le tapis, mais tout le monde pense "que c'est un mal pour un bien" et "qu'on peut pas faire autrement", comme on dit. La question des déchets a sensé avoir trouvé une solution par le retraitement des déchets. On recycle et on recommence. Mais après l'opération, on a encore des déchets.

Mais cette situation existante à l'échelle internationale, que nous pensions tous être dans l'impasse, aurait pût être résolut depuis bien des années (et pourrait l'être encore à ce jour). Pour la bonne raison qu'une alternative à l'utilisation de l'Uranium existe. Il existe un minerai, ayant les mêmes capacité à produire de l'énergie, mais sans les inconvénient inhérents à l'Uranium (déchets indestructibles à la durée de vie millénaire, rareté des gisements donc prix élevé,...etc).

 

Le Thorium, un minerai capable de remplacer définitivement l'Uranium.

Initialement, ce fût Jönes Jacob Berzelius, qui l'identifia le premier dans un minerai provenant de l'île de Lövö (Norvège), trouvé par M. T. Esmark en 1829. Ce minerai fût baptisé au départ la "Thorite" (du nom de "Thor", la divinité scandinave du tonnerre).
 

Le Thorium présente un grand intérêt, du fait de ces nombreuse qualités.

Qu'est-ce-que le Thorium ?

Le Thorium à l'état naturel n'est constitué que d'un seul isotope, le Thorium 232. Les isotopes du Thorium sont tous radioactifs (le Thorium "232" à une très longue période radioactive, 14 milliards d'années). Les rayonnements alpha qu'il émet ne peuvent pas pénétrer la peau humaine. La détention et la manipulation de petites quantités de Thorium, comme celles contenues dans un manchon à incandescence, sont considérées comme non dangereuses tant que l'on prend soin de ne pas ingérer le Thorium (une ingestion de Thorium conduit à une augmentation du risque de maladies du foie). Mais étant une matière radioactive, même sans réels dangers en étant manipulé normalement, il y a tout de même évidemment quelques précautions à prendre. Par exemple,  une exposition à une projection aérosol de Thorium peut conduire à une augmentation du risque de cancer du poumon, du pancréas et du sang.
Mais ayant une plus courte durée de vie, au niveau de la chaine de la désintégration, en comparaison avec l'Uranium 235 (utilisé principalement pour les applications militaires) et l'Uranium 238 (utilisé en majorité pour les applications civiles), il est beaucoup moins radioactif. (1)

C'est un métal gris (n° atomique 90), stable à l'air, mou et très malléable. Quand il est pur, le Thorium est un métal argenté qui conserve son aspect satiné et brillant pendant plusieurs mois, grâce à l'oxyde qui le protège (photo ci-dessous). Toutefois, quand il est exposé à l'oxygène, il finit par se ternir lentement au contact de l'air, puis il devient gris et finalement noir (photo suivante). 

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Avec le Thorium, on peut obtenir de l'Uranium.

Le Thorium 232 est ce que l'on appel un "isotope fertile": en absorbant un neutron, il se transmute en Thorium 233 (radioactif), qui se désintègre ensuite en protactinium 233 (radioactif), qui se désintègre à son tour en Uranium 233, qui est fissile. Le Thorium nous donne donc de l'Uranium.
Le combustible irradié peut ensuite être déchargé du réacteur, l'Uranium-233 séparé du Thorium (ce qui est un processus relativement simple puisqu'il s'agit d'une séparation chimique et non d'une séparation isotopique), et réinjecté dans un autre réacteur dans le cadre d'un cycle de combustion nucléaire fermé.

 

On en trouve partout !

On peut l'extraire de très nombreux minerais comme: la Thorite, la Thorianite, la Pilbarite, la Chéralite, la Monazite,...etc. Le Thorium est si commun et répendu que les exploitants miniers le traite comme quelque chose de plutôt gênant et de négligeable, lorsqu'ils tentent de creuser les terres, pour y trouver des matériaux rares. Les Etats-Unis et l'Australie en regorge littéralement, ainsi que les innombrables rochers de granit de Cornouailles. Il fait partie de la famille des radio-isotopes naturels et avec en moyenne 12 ppm (partie par million), soit 12 Grammes/tonne (contre 3 grammes pour l'Uranium), il est donc quatre fois plus abondant que l'Uranium dans la croûte terrestre. Il n'y a pas besoin d'en extraire beaucoup, car tout est potentiellement utilisable à 90% comme combustible (comparé à seulement 0,7% utilisable pour l'Uranium). Ce qui fait qu'avec une tonne seulement de ce métal argenté, on produit autant d'énergie qu'avec 200 tonnes d'Uranium, ou encore 3,5 millions de tonnes de charbon. (Une simple poignée, pourrait alimenter toute la ville de Londres pendant une semaine).

Il possède des propriétés céramique remarquables (densité égale à 10, point de fusion à 3300°C). Le Thorium peut être associé au Magnésium dans la composition de certains alliages métalliques, leur conférant une solidité et une résistance exceptionnelle aux fortes températures, d'où des possibilités dans l'industrie aérospatiale civile et militaire.
 

Grâce au Thorium, il n'y a plus le problème des déchets. 

Il a aussi un grand avantage, par rapport à l'Uranium, c'est qu'il absorbe de lui-même, les propres déchets dangereux qu'il produit. On pourrait dire en quelques sortes, qu'il est "auto-nettoyant". C'est véritablement un "enzyme glouton" version nucléaire (difficile de faire plus écologique, que de ne plus avoir de déchets!). Il est même capable de récupérer le Plutonium resté présent dans les réacteurs à Uranium, d'après la déclaration de Kirk Sorensen, un ancien ingénieur en fusée de la NASA, qui est maintenant ingénieur nucléaire en chef à la société Teledyne Brown Engineering.

 

L'histoire du Thorium depuis sa découverte.

Il resta pratiquement inutilisé jusqu'à l'invention du manchon à incandescence en 1885. Entre 1900 et 1903, Ernest Rutherford et Frederick Soddy démontrèrent que le Thorium pouvait se désintégrer suivant une loi de décroissance exponentielle en une série d'autres éléments. Cette constatation conduisit à identifier la demi-vie comme l'une des caractéristiques importantes associées aux particules alpha, expérience qui les conduiront plus tard à leur théorie sur la radioactivité.

De 1928 à 1955, le dioxyde de Thorium a était principalement utilisé en radiologie, comme "produit de contraste", pour ses qualités d'absorption des rayons X, que l'on a appelé le "Thorotrast".(2)

Mais il y eu une recherche sur le Thorium, au cour du projet Manhattan pendant la seconde guerre mondiale, lorsque les Etats-Unis cherchaient à fabriquer une bombe atomique. Les physiciens Américains dans les années quarante ont été tentés par le Thorium, pour une utilisation dans les réacteurs à usage civil. Il avait un rendement plus élevé de neutrons que par les neutrons absorbé. Il ne nécessitait pas de séparation isotopique, ce qui faisait une économie de coût importante. Mais à cette époque, la principale préoccupation de l'Amérique, était d'obtenir du Plutonium, tiré de l'Uranium, pour pouvoir fabriquer une bombe.
"La question du nucléaire civile arrivait bien après les armes. Et i
l est impossible de faire une arme nucléaire à partir de Thorium, car il est trop difficile à gérer. Ce ne serait même pas la peine d'essayer. Il émet trop de rayons gamma", a déclaré le professeur du CERN (Centre Européenne pour la Recherche Nucléaire) Egil Lillestol, une sommité mondiale sur l'utilisation du Thorium comme combustible.

Voilà un bon exemple, où la bêtise humaine défia bel et bien la raison. Comme la priorité était de faire une arme atomique et que cela était impossible à base de Thorium, la recherche nucléaire se choisit dès le début, la voie de l'utilisation de l'Uranium.
Voilà comment, durant des années, ce dernier devint le combustible des centrales nucléaires, au détriment du Thorium. Qui resta, à la plus grande satisfaction des exploitants de l'industrie nucléaire, volontairement dans l'ombre. Bien-sûr, ils y avait pour eux, des profits financiers plus importants, avec le minerai d'Uranium.

 

La situation du Thorium ces dernières années.

On aurait pu penser que les réacteurs de centrales, alimentés au Thorium auraient été la réponse à tous les problèmes, mais lorsque le CERN (Centre Européenne pour la Recherche Nucléaire) alla devant la Commission Européenne pour obtenir des fonds, pour le développement de ce nouveau matériau en 1999-2000, ils ont été purement et simplement éconduit. Bruxelles se tourna vers ses experts techniques, qui se trouvaient être en majorité Français, parce que à l'époque, le secteur nucléaire Français avait une domination totale sur l'Union Européenne. "Ils ne voulaient pas de cette concurrence parce qu'ils avaient tous fait d'énorme investissements dans l'ancienne technologie", dira Egil Lillestol.(2)

Ce fût clairement le triomphe des intérêts purement financiers, sur le progrès scientifique. 

Le groupe Norvégien "Aker Solutions" a acheté pour le Dr. Rubbia le brevet du "Thorium-fuel-cycle" ("fabrication de combustible à base de Thorium"), et travaille sur le projet d'un accélérateur de protons et à sa possible construction au Royaume-Uni. Victoria Ashley, directeur du projet, a déclaré qu'il pourrait conduire à un réseau de réacteurs de 600 MW, qui seraient installé sous terre, pouvant alimenter de petits réseaux électriques, et ne nécessitant pas une fosse de confinement, par mesure de sécurité. Il faudra 2 milliards de Livres Sterling pour construire le premier, et 100 autres millions, pour la phase de test qui suivra.

Mais il faut bien le reconnaitre... Que d'argent dépensé et que de temps perdu avec l'Uranium. D'autant plus que, même si les énergies renouvelables existent comme l'énergie solaire ou éolienne, elles ne suffiront jamais à alimenter la planète en électricité. Pour des logements individuels, ça suffit, bien-sûr. Mais quand il s'agit de très grandes agglomérations, avec de multiples logements HLM (qui ne sont évidemment pas construits avec éoliennes ou panneaux-solaires) ou bien encore les aéroports, les métros, les secteurs industriels qui consomment énormément, les énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire, sont malheureusement insuffisantes, à fournir l'énergie électrique indispensable, en quantité suffisante. (3)

Le Royaume-Uni a montré peu d'intérêt pour ce qu'il considère comme un énorme changement de philosophie, à s'orienter vers "une nouvelle technologie". Le pays est déjà entré dans la prochaine génération de réacteurs, qui auront maintenant 60 ans de durée vie et ne souhaite pas financer et se lancer dans autre chose (de plus avec la crise actuelle, ils n'en ont plus les moyens). 

Donc, Aker Solutions est à la recherche d'investisseurs, et se tourne vers d'autres pays, comme les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Les Indiens, ont eux leurs propres projets (aucun n'est encore construit ou commencé) datant de l'époque où ils ont décidé de passer au Thorium, parce qu'une étude de leur programme d'armement, a donné lieu à une interdiction pour eux d'utiliser de l'Uranium. De son côté la Maison Blanche a approuvée 8 milliards de dollars de garanties de prêts, pour la construction de nouveaux réacteurs, mais les Etats-unis ont étaient étrangement passif et peu soucieux au sujet des avantages du Thorium.(4)

Quelques Américains expérimentent un changement vraiment radical avec l'élaboration d'un nouveau type de carburant liquide, à base de fluorure de sels fondus, une idée un temps poursuivie par le physicien Américain Alvin Weinberg au Oak Ridge National Lab (Tennessee), dans les années soixante. Il pourrait même y avoir une combinaison des deux, avec des réacteurs au Thorium-Fluor, qui pourrait fonctionner à la température atmosphérique. Les installations seraient beaucoup plus petites et moins chères à construire. On aurait plus besoin de ces dômes de confinement énorme, car il n'y aurait pas besoin d'avoir de l'eau sous pression dans le réacteur. 

 

Une solution pour disposer d'une industrie nucléaire "écologique", pouvant produire 200 fois plus d'énergie, pour 200 fois moins chère !

L'énergie nucléaire, qui a depuis de très nombreuses années beaucoup de détracteurs, pourrait paradoxalement devenir la solution. Au lieu d'utiliser l'Uranium, il suffirait de prendre du Thorium. Une production d'énergie fortement accrue (20000% en plus), des frais de constructions pour les centrales qui seraient diminué, un minerai beaucoup plus facile a trouver et à extraire, un recyclage quasiment autonome du fait de la capacité même du minerai (plus la problématique des déchets gênants), et un prix ultra-compétitif à l'arrivée pour les consommateurs (5). Que vouloir de plus?

Les travaux effectués par le prix Nobel Carlo Rubbia au CERN sur l'utilisation du Thorium comme combustible bon marché, et pouvant être en toute sécurité, une alternative propre à l'Uranium dans les réacteurs. Et pourrait s'avérer être l'une des meilleurs solutions fiables, que nous avons attendu longtemps. 

En fait, on se rend compte que ce n'est pas le "nucléaire" en lui-même, en fait, qui est le problème, c'est que dès le début, le minerai employait comme combustible, n'était pas celui qui aurait dût être choisit. Par bêtise, appât du gain,... Les évènements nous ont montrés depuis longtemps que lorsque deux chemins différents se présente, c'est très souvent le plus mauvais qui est choisi. 

L'Agence Internationale de l'Energie a déclarée récemment: "que le monde devra investir 26 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années, pour éviter un choc énergétique, dût au manque criant de matières premières fossiles".
Espérons qu'ils deviendront enfin raisonnables (on peut toujours rêver) et qu'ils choisiront d'investir dans le Thorium, les énergies renouvelables partout où cela sera suffisant et possible, dans les véhicules à antigravité (puisque nous savons que la technologie existe, et que ça serait tout-à-fait possible de les mettre en oeuvre), et aussi dans l'énergie libre (dont le moyen de production existe lui-aussi depuis des années). (6)

 

(1) Aujourd'hui, plusieurs centrales nucléaires civiles, "nouvelle génération", sont maintenant capables d'ajouter un petit pourcentage d'Uranium 235 (de 1 à 3% de la capacité totale de traitement) à l'Uranium 238, pendant l'opération de raffinage.

(2) Depuis les années cinquante, ce produit a été remplacé par des molécules iodées hydrophiles, universellement utilisées aujourd'hui comme agents de contraste pour les examens aux rayons X.

(3) Encore une "décision dirigée", complètement imbécile de l'Union Européenne. Pas difficile de voir qui et quoi ils préfèrent privilégier, par rapport au bien de la population.

(4) D'autant plus, que pour les particuliers qui voudraient s'équiper, c'est possible. Mais vous remarquerez, que quasiment aucun bâtiments public, ou encore de logements sociaux, ne sont construit avec ces systèmes d'énergie renouvelable. Ce qui est complètement aberrant, lorsque l'on connait le prix des charges (gaz-électricité) pour les ménages et le niveau d'endettement du pays.

(5) On peut penser que, soit ils subissent le pression du lobby du nucléaire, et des partisans de l'Uranium, ou bien que, grâce à tout le savoir technologique caché qu'ils détiennent, ils disposent d'un autre moyen que le nucléaire, pour produire de l'énergie électrique.

(6) Prenez votre facture d'électricité et divisez la par 200, vous verrez tout de suite la différence.

(7) Certains pensent que, avec les véhicules à "antigravité", les ouvriers de l'industrie automobile n'auraient plus de travail, parce que les gens n'achèteraient plus de voitures. L'industrie automobile, pourrait très bien être reconvertie, pour produire de nouveaux genres de véhicule. Il n'y aurait qu'à remplacer les machines-outils et former le personnel, à la fabrication de ces nouveaux engins. Au lieu de fabriquer des voitures à essence avec des roues, et bien ils se retrouveraient à faire des voitures sans roues, à "antigravité", voilà tout. 
La "voiture électrique", contrairement à une idée fort répandue, 
n'est pas la solution miracle. L'inconvénient vient des matières premières utilisées pour fabriquer ses batteries. Ce sont des matières présentent en trop petites quantités sur la planète et elles nous sont indispensables. Et elles viendraient très rapidement à manquer, si le parc de véhicules électriques augmentaient. Il serait impossible d'en équiper toutes les voitures à l'échelle mondiale. 

 

Sources:

www.jovanovic.com;
www.telegraph.co.uk;
fr.wikipédia.org;