ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE: LA CONTRE-ENQUÊTE (Partie 2)
Ceux qui savaient que les attentats du 11 septembre allaient se produire.
Il y avait plusieurs personnes, ainsi que des services de renseignements, tant Américains qu'étrangers, qui étaient au courant que des attentats étaient prévus, avec des détournements d'avions de ligne, pour les faire s'écraser sur des bâtiments publics, sur le sol des Etats-Unis, en septembre 2001. Voici quelques exemples des choses qui étaient connues, avant le 11 septembre:
L'ONI.
Delmart "Mike" Vreeland.
Le journal Canadien "Toronto Star", révélait dans un article du 23 octobre 2001, qu'un individu de 35 ans du nom de Mike Vreeland, se disant Officier de l'ONI, "Office of Naval Intelligence" (le "Bureau du Renseignement Naval"), avait averti certaines personnes des attentats du 11 septembre.
Vreeland, affirmait avoir fait partie d'une unité secrète de l'US Navy, récemment revenue d'une mission secrète à Moscou (pour enquêter sur le crime organisé et le trafic de drogue). Vreeland précisait qu'il y avait été envoyé pour récupérer ou tout au moins estimer l'importance de documents concernant le système de défense par missile de type "guerre des étoiles". A peine rentré de Russie, il sera presque immédiatement emprisonné, suite à son escale au Canada. Arrivé le 2, il sera arrêté le 6 décembre 2000, pour un prétendu "délit de fuite", émanant de l'état du Michigan, pour une accusation de "fraude à la carte de crédit".
Un mois avant le 11 septembre, Vreeland rédigea un avertissement scellé sur les attentats, qu'il remettra à ses gardiens. L'enveloppe fût ouverte le 14 septembre et le contenu de la lettre directement envoyé à Ottawa. Ce courrier décrivait en détails les événements tels qu'ils s'étaient déroulés. Lors d'une des audiences sur le cas de Vreeland, l'avocat de la Couronne déclara: "on peut inéluctablement conclure (des affirmations de Vreeland) que les renseignements Américains disposaient de ces informations depuis au moins 2000 et qu'ils n'en n'ont fait aucune utilisation effective". Les deux avocats désignés de Vreeland, des procureurs fédéraux, confirmeront que la note de Vreeland avait été rédigé à la mi-août (elle sera répertoriée comme pièce à conviction n° 19). Après avoir appris par Vreeland, qu'il détenait des informations vitales pour les services de renseignements Américains, les deux procureurs avaient passé juin, juillet, août et septembre, à essayer d'alerter les autorités Canadiennes et Américaines, sans résultats. Par la suite, après le 11 septembre, ils reçurent plusieurs invitations du consulat Américain pour se rendre aux Etats-Unis. Auxquels ils ne donneront pas suite, de peur de se faire arrêter et retenu sur place. Pour les deux hommes, il ne faisait aucun doute que Vreeland avait travaillé pour l'ONI.
Depuis qu'ils défendait le cas de Vreeland, ses deux avocats avaient été sérieusement intimidé. Ils avaient demandé que Vreeland soit mis en sureté et interrogé sur tout ce qu'il savait, mais ils se heurtèrent à un refus généralisé.
Plus tard, des documents envoyés par l'US Navy au gouvernement Canadien, prouverons que Vreeland était un lieutenant de vaisseau et qu'il travaillait pour les renseignements de la marine depuis 1986. Et qu'il n'était pas recherché parce que ses empreintes digitales ne figuraient pas sur le fichier du FBI. Vreeland sera finalement libéré de prison. Il publiera ensuite plusieurs pages de documents sur son site Internet.
Le FBI.
Kenneth Williams.
Le 10 juillet 2001, Kenneth Williams, agent spécial chargé d'une cellule anti-terroristes du FBI, envoya une note de service au quartier général du FBI. Au terme d'une enquête de sept années, Williams était arrivé à la conclusion qu'un groupe de musulmans en lien avec des extrémistes, prenaient des cours de pilotage en Arizona. La note mentionnait clairement Oussama Ben Laden et indiquait la possibilité d'un détournement d'avions par des terroristes (cette note est actuellement toujours classifiée, mais la Commission d'enquête Sénatoriale sur le 11 septembre, a obtenu le droit de la voir). Williams préconisait la surveillance des écoles de pilotage du pays et de repérer celles qui avaient des élèves en provenance du Moyen-Orient. La demande sera rejetée et rien ne sera fait.
La NSA.
Par son réseau d'écoute "Echelon" (1), la NSA aura connaissance de bon nombre de communications, de groupes terroristes:
Des responsables Américains reconnaîtront que des agents de la NSA avaient infiltré plusieurs cellules d'Al Qaïda. Il y avait eu des échanges électroniques le 10 septembre avec des phrases comme "regarder les informations" et "demain sera pour nous un grand jour". L'agence avait aussi intercepté des communications entre Khalid Shaik Mohammed; le tacticien supposé des attaques et Mohammed Atta. Elle n'a fourni ces informations a aucune autres agence (même lorsque Atta sera inscrit sur la liste des terroristes, établie par le FBI). Et se gardera bien de traduire plusieurs autres communications sous prétexte "qu'il n'avait pas moyen de distinguer ces communications parmi des millions d'autres". D'après ces informations, la NSA avait su que les deux hommes, Shaik Mohammed et Atta s'étaient rendu à Phoenix en Arizona, pour y rencontrer un groupe d'individu suspecté de préparer des attentats (groupe déjà surveillé part l'agent Williams du FBI). Michael Hyden, le responsable de la NSA, reconnaîtra devant le Congrès que son agence les surveillaient tous les deux, et connaissait leur lien avec Al Qaïda.
La CIA.
La meilleur preuve que la CIA savait parfaitement tout des objectifs des terroristes, bien avant le 11 septembre est une déclaration de James Pavitt, Directeur-adjoint des opérations de la CIA, devant l'université de Duke, le 11 avril 2002:
"Nous étions très, très bien renseignés sur la structure général et la stratégie de l'organisation terroriste Al Qaïda. Nous savions et avions prévenu qu'Al Qaïda préparait une attaque majeure. Il n'y a là-dessous aucun doute...; Si vous entendez des gens dire, comme cela a été le cas pour moi, que la CIA a abandonné l'Afghanistan à partir du moment où les Soviétiques sont partis et que nous ne nous sommes plus intéressés à cet endroit jusqu'au 11 septembre, je vous conjurerais de demander à ces personnes-là comment nous aurions été en mesure d'accomplir tout ce que nous avons fait depuis le départ des Soviétiques. Comment aurions-nous su qui était suceptible d'être approché sur le terrain, la nature des opérations, quel seigneur de la guerre soutenir, quel type d'information collecter ? Pour dire les choses clairement, nous étions là-bas bien avant le 11 septembre."
D'ailleurs un membre du Congrès nommé Ike Shelton, le jour même du 11 septembre au moment des attaques, alors qu'il se trouvait au Capitole (qui abrite le Congrès), dira à la radio NPR (National Public Radio) que les attentats étaient prévus par la CIA. Le journaliste David Welna, correspondant de NPR au Capitole, rendra compte en disant: "j'ai pu parler avec Ike Skelton, du Congrès, un Démocrate du Missouri et membre de la Commission parlementaire des forces armées, qui m'a dit que peu de temps auparavant, le directeur de la CIA avait averti qu'il pourrait y avoir une attaque - une attaque imminente - de ce type contre les Etats-Unis. Celles-ci n'étaient donc pas totalement inattendues".
La CIA, malgré qu'elle mettra au courant les autres agences, ne mettra pas au courant les forces de l'ordre sur le terrain (police métropolitaine et d'état, shériff,...etc).
Les services secrets Russes.
Ils avertiront les Américains plusieurs semaines avant les attaques que, pas moins de vingt-cinq pilotes d'Al Qaïda s'étaient entraîné dans le but de perpétuer des attaques aux Etats-Unis. Au cour d'une interview donnée le 15 septembre 2001 à la chaine Américaine MSCBS, le président Poutine dira qu'il avait avant le 11 septembre, donné l'ordre aux renseignements Russes d'avertir le gouvernement Américain "en des termes les plus éloquents possibles", dans l'imminence d'agréssions contre des aéroports et des bâtiments publics.
Les services secrets Pakistanais.
Déjà, avant le sommet du G8 à Gênes en Italie en juillet 2001, les services secrets Pakistanais avaient prévenu plusieurs services de renseignement occidentaux, que des terroristes d'Al Qaïda, projetaient de détournaient des avions de ligne et de les projeter sur l'endroit ou se passer le sommet. Voilà pourquoi il sera ultra-sécurisé à l'époque, tant au sol que dans les airs (et George Bush ne séjournera pas dans l'hôtel qui liu avait été attribué, mais passera ses nuits sur un porte-avions Américain, qui mouillé au large).
En mai 2001, George Tenet, directeur de la CIA, avait fait une visite discrète au Pakistan, pour y rencontrer le général Pervez Mousharraf, le dirigeant du pays. Et il rencontrera également - cela sera raporté par l'agence de presse Indienne Sapra - son homologue Pakistanais, le général de corps d'armée Mahmoud Ahmad, le responsable de l'ISI (les services secrets Pakistanais). Et le 11 septembre, Mahmoud Ahmad se trouvait aux Etats-Unis, il y était arrivé le 4 septembre et y restera jusqu'au 13. Il s'y rendait pour rendre la visite que Tenet lui avait faite au mois de mai. Entre le 4 et le 11 septembre, il rencontrera Tenet et s'entretiendra avec plusieurs responsables de la Maison Blanche dont les noms n'ont pas été révélés. De plus, il rencontrera Marc Grossman, le sous-secrétaire aux affaires étrangères pour les affaires politiques et d'autres personnalités liés au renseignement, le matin même du 11 septembre, lors d'un petit-déjeuner officiel au Capitol.
Le fait que des preuves (des comptes-rendus de la CIA pour la Maison-Blanche) indiquent que les renseignements Pakistanais avaient fait un virement de cent mille dollars, provenant de banques Pakistanaises à des banques de Floride, sur des comptes appartenant à Mohammed Atta, montre une complicité de la part du Pakistan dans les attentats.
On peut se demander pourquoi, alors que cet élément est important pour comprendre les attentats, les Etats-Unis n'ont jamais accusé le Pakistan de quoi que ce soit. Il y a une possibilité que l'instrumentalisation des terroristes en général, et des pirates de l'air du 11 septembre en particulier, le fût par la CIA, par l'intermédiaire de l'ISI. De plus (est-ce une simple coïncidence ?) ce sera lors de la visite de Ahmad aux Etats-Unis, que le général Massoud sera assassiné le 9 septembre (le mouvement de résistance de Massoud, l'Alliance du nord, mettra alors en cause l'ISI, les Talibans et Oussama Ben Laden). Autre coïncidence, le Sénateur Bob Graham et le député Porter Gross - deux des personnes présentes au cours du petit-déjeuner au Capitol - se verront confier l'enquête et les audiences, concernant les "défaillances du renseignement".
Le Mossad, les services secrets Israëliens.
Le 23 août 2001, le Mossad, qui avait enquêté aux Etats-Unis sur des groupes d'Al Qaïda, fournira aux Américians une liste de 19 terroristes qui projetaient dans un proche avenir de faire des attaques (la liste contient quatre nom des "pirates de l'air" du 11 septembre). Officiellement, ce serait la mise en garde du Mossad qui aurait accéléré l'avertissement de la CIA, avant les attentats. Mais un avertissement qui ne sera pas diffusé publiquement.
Le BND, les services secrets Allemands.
Ils avaient alerté la CIA est le Mossad (les services secrets Israëliens), que des terroristes du Moyen-Orient "prévoyaient de détourner des avions de ligne pour s'en servir comme engins offensifs contre d'importants symboles de la culture Américaine et Israélienne". Et la police Allemande avait appris (par des écoutes téléphonique d'un Iranien qui sera arrêté par la suite) que ce dernier avait téléphoné à plusieurs agences de renseignement Américaines, pour les avertir des attaques contre le World Trade Center la semaine du 9 septembre. Les autorités Allemandes confirmeront les appels téléphoniques, mais refuserons d'en dire plus à la presse.
L'administration Bush.
Tyrone Powers.
Agent spécial du FBI à la retraite, et directeur de l'Institut Criminelle de la Justice, il sera l'invité le 19 mai 2002 de la radio New-Yorkaise "98.7 KIIS FM", dans laquelle il détaillera les choses qu'il avait à dire sur le 11 septembre. Il y déclara détenir des preuves crédibles démontrant que l'administration Bush avait sciemment permis les attaques du 11 septembre pour se conformer à un agenda secret. Comme Pearl Harbor, qui avait fourni l'excuse de taille dont le gouvernement Roosevelt avait besoin pour participer à la Seconde Guerre Mondiale, il avait fallu un tel contexte pour engendrer la colère et déclarer la guerre à "l'axe du mal". Il dira que l'administration Bush s'est contenté de reprendre une page de l'histoire, pour tenter de garder le contrôle des réserves de pétrole en rapide diminution dans le monde. Et il terminera son exposé en disant que l'administration Bush se considère elle-même comme l'ultime superpuissance planétaire et comme un empire qui doit parfois, prendre des décisions effroyables pour poursuivre son objectif impérialiste qui est de dominer le monde, de manière totale et décisive.
L'Attorney Général (Ministre de la Justice) John Ashcroft.
John Ashcroft recevra une note de service du FBI, quelque temps avant le 11 septembre. Après avoir prit connaissance de ce document, il décidera de ne plus prendre de vol commercial. Cela n'échappera pas au journal "San Francisco Chronicles", qui écrira: "Il est évident que le FBI savait que quelque chose se préparait...; Le FBI a, à l'évidence, conseillait à Ashcroft de se tenir à l'écart des vols commerciaux. Nous, les citoyens ordinaires, ils ne nous restaient qu'à avoir de la chance". Et Dan Rather sur CBS, posera la question: "Pourquoi cet avertissement n'a-t-il pas été largement diffusé publiquement ?". Alors que les médias en parleront, bien avant que la Commission commencera son travail, Ashcroft ne sera jamais amené à dire ce qu'il savait, sur le contenu de cette note du FBI, lorsqu'il sera auditionné par la Commission d'enquête sur le 11 septembre.
Sur les entraves aux enquêtes sur le terrorisme avant le 11 septembre.
Colleen Rowley.
L'agent spéciale Colleen Rowley, du bureau du FBI de Mineapolis, dévoilera des entraves dans l'enquête, des oppositions à leurs demandes et des difficultés provoquées intentionnellement, de la part de plusieurs éléments du gouvernement et du FBI, dans leur enquête sur Zacharias Moussaïoui. Avant les Attentats, ce dernier était sous la garde du FBI depuis le 15 août, pour des problèmes d'immigration. Dans une note de treize pages (reprise par les magazines Time et Newsweek) au directeur du FBI Robert Mueller, elle se plaignait de cet état de fait et d'un manque d'intégrité de la part du quartier général du FBI et du ministère de la justice.
John O'Neil
Responsable de l'antiterrorisme au bureau du FBI de New York, il y travaillé depuis l'attentat du WTC en 1993. Dès l'arrivée de l'administration Bush, il sera régulièrement entravé dans ses enquêtes, en recevant des interdictions d'enquêter sur la famille Ben Laden et le rôle du régime Saoudien dans le financement du terrorisme. Dégoûté, il donnera sa démission du FBI et sera engagé pour devenir le responsable de la sécurité du WTC. Il prendra ses fonctions le 10 septembre, alors que durait depuis un moment une campagne médiatique dans le but de le discréditer. Il avait dit à qui voulait l'entendre "Toutes les réponses sur Ben Laden, les réseaux d'Al Qaïda et les moyens de les démenteler se trouvent en Arabie Saoudite. Il mourra dans l'éffondrement des tours.
Robert Wright.
Wright enquêtait depuis 1998 sur le blanchiment d'argent par des terroristes aux Etats-Unis. Son enquête donna lieu à la saisie des comptes bancaires de Yassin Kadi, qui sera identifié par la suite comme étant l'un des "principaux blanchisseurs d'argent d'Oussama Ben Laden". Wright écrira 91 jours avant les attaques, une note de service dans laquelle il prévenait que le FBI serait dans l'incapacité de mener à bien des enquêtes dignes de ce nom sur des terroristes vivant dans le pays. Et que la hiérarchie du Bureau Fédéral "a continuellement et intentionnellement contrecarré et fait obstruction à ses tentatives d'étendre son enquête à d'autres terroristes pour les arrêter". Il fera une conférence de presse sur le sujet le 30 mai 2002. Par la suite il ne sera plus affecté qu'à des tâches subalternes "sans conséquence", et on lui retira même son matériel informatique. Wright voulait écrire un livre sur ce qu'il savait, à l'intention du Congrès. Klayman, l'avocat de Wright, dira que son manuscrit (finalement jamais publié, le FBI le lui ayant strictement interdit), mettait gravement en cause le président Bush et le vice-président Cheney.
Sibel Edmonds.
Elle sera engagée par le FBI comme traductrice, juste après le 11 septembre, elle parlait couramment le farsi et l'Azerbaïdjanais. Muni d'une accréditation "Top Secret", elle se mit au travail pour traduire des documents écrits, vidéo ou audio. Et elle finira par se rendre compte en 2002, de complicités au sein du bureau, d'une minimisation systématique des informations extrêmement importantes, et même de sorties sans autorisation de documents classifiés.
Dès le début, son superviseur lui avait étrangement demandé de "ralentir la cadence" et de "ne pas se presser", au sujet de traductions d'importance (le but de la manoeuvre était, officieusement, de pouvoir demander des fonds supplémentaires, parce qu'ils manquaient de moyens et "n'arrivaient pas à suivre"). Déjà, il y avait pour elle de quoi se poser des questions. Puis, elle vit des traducteurs civils (pas des agents du bureau, mais des contractants) quitter le quartier général du FBI avec des données classifiées au mépris du réglement. Ensuite ce fût une de ses collègues, Melek Dickerson, une Américaine d'origine Turque, mariée à un commandant de l'US Air Force, qui lui révéla être en relation avec une organisation Turque, qui était justement visée par une enquête du bureau. Dickerson disait à Edmonds qu'elle pourrait la faire entrer dans l'organisation et qu'elle pourrait y rencontrer des gens (en fait, elle pensa qu'elle faisait des approches pour voir si il y avait moyen de la "retourner", pour en faire un agent double). Et, chose étonnante, Edmonds découvrira que Dickerson, avait tentée d'être la traductrice exclusive, des documents sur l'organisation en question (on devine pourquoi). Sur la base de ces soupçons, et de par son accréditation, Edmonds demanda à voir des dossiers déjà traduits par l'autre traductrice, afin de les vérifier. Elle découvrira que des informations importantes n'avaient pas été répertoriées, carrément effacées, ou avaient été rejeté, et annotées comme étant "hors de propos et inutiles".
Edmonds commença à se demander si cette traductrice n'était pas là en fin de compte, uniquement pour servir de "contact", à son insu (ou celui-ci ne sait même pas qu'il est utilisé, et croit faire un travail de contre-espionnage, alors qu'en fait, il est utilisé pour faire parvenir de fausses informations à des groupes ou organisations). L'idée que cette façon de faire (qui était déjà en place avant le 11 septembre) aurait permis au FBI de transmettre de fausses informations à d'autres contacts, et de fils en aiguilles, jusqu'à des groupes terroristes Islamistes.
Edmonds informa d'abord ses superviseurs directs, de ce qu'elle soupçonnait, puis s'adressa en mars 2002 à "l'Office of Professionnal Responsability" et à l'inspecteur général du FBI. Il sera mis fin à son contrat en mars 2002, pour ne pas inquiéter le gouvernement. La prochaine étape de ses révélations sera une audience devant le Congrès et l'émission de télévision "60 minutes". Elle aura des demandes pour être entendu par la justice, pour connaitre ce qu'elle savait dans différentes affaires, mais suite à une demande du directeur de la CIA Mueller, le ministre de la justice Ashcroft obtiendra (par l'application d'une loi) une limitation de ce que Edmonds avait le droit de dire et une réduction de la durée des délibérations. Ce sera cette même loi qui sera invoquée, quand elle fût cité à comparaitre pour déposer dans un procès civil à plusieurs milliards de dollars contre des intérêts Saoudiens soupçonné d'être en lien avec les attentats du 11 septembre. Interrogé pendant plus de trois heures (à "huis clos") par la commission d'enquête sur le 11 septembre, Edmonds déclara que "le FBI disposait d'informations détaillées avant le 11 septembre 2001, sur l'existence d'un complot terroriste qui impliquait des attaques en se servant d'avions".
Son mariage était-il factice, pour lui assurer une "couverture" ? Toujours est-il que Malek Dickerson, quittera précipitement les Etats-Unis en 2002, sans avoir été inquiétée.
Après la publication du rapport de la Commission, elle publiera une lettre ouverte au président de la commission Kean, dans laquelle elle rappelait les faits déjà évoqué, et où elle révélait (pour le public, puisqu'elle a été interrogé à "huis clos") ce qu'elle avait dit devant la commission. Et s'associera avec vingt-quatre autre anciens agents ou employés du FBI ou d'autre agences, qui "ayant eu a connaitre directement" des incidents sérieux et des problèmes internes liés à ces agences, et qui en ont "dûment rendu compte" devant la commission, n'en trouveront aucune trace dans le rapport final.
Voici une interview de Sibel Edmonds sur la chaine d'information Russia Today, au moment de la sortie de son livre "Classified Woman" en juin 2012, et dans laquelle elle revient sur le 11 septembre.
(1) Pour plus d'informations, voir "Les Black Program: Le Projet Echelon".
Sources:
"Franchir le Rubicon, Tome 1 et 2", par Michael C. Ruppert, Editions Nouvelle Terre;
"Omissions et manipulations de la commission d'enquête sur le 11 septembre", par David Ray Griffin, Editions Demi Lune (Collection Résistance);
"La face cachée du 11 septembre", par Eric Laurent, Editions Press Pocket.