ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE: LA CONTRE-ENQUÊTE (Partie 34)
Censé se trouver dans le WTC N°7, quel rôle exact a joué l'OEM dans les secours pendant les attentats ?
Le rôle qu'a joué l'OEM ("Office of Emergency Management", le bureau de gestion des urgences) dans la gestion des secours est, comme nous l'avons vu précédemment, particulièrement minimisé dans le rapport de la Commission d'enquête. Ce qui est étonnant, puisque le bâtiment n°7 qui abrite l'OEM était normalement, par ses équipements et son personnel, le plus à même de gérer les secours lors d'une catastrophe majeur touchant la ville de New York, puisque c'était sa fonction. Il faut donc s'intéresser aux faits et gestes de l'OEM et de son personnel pendant les attentats.
L'OEM avait été mis en place en 1996 et c'est en juin 1999 que sera inauguré le centre de commandement du le bureau de gestion des urgences, situé dans le WTC n°7.
Reconstitution des évènements.
- 6h47: L'alarme de l'OEM dans le WTC n°7 est mise en position "test", pour une période qui devait durer huit heures d'affilé. C'est une mesure qui se produit quand il y a des travaux d'entretien ou des simulations. Ce qui fait que les alarmes qui proviennent de l'OEM sont alors ignorées (Rapport du NIST, National Institute Standard ans Technology, page 28);
- 8h48: Officièlement, deux minutes après que le premier avion ait touché la tour Nord, l'OEM ouvre son centre de commandement. Les membres du personnel sont tous déjà présents car ils doivent préparer "Tripod II", un exercice de simulation prévu pour le lendemain (1). Lorsqu'ils sont informés qu'un avion a percuté la tour 1 du WTC, l'alerte est donné par le centre de commandement situé au 23ème étage du WTC n°7. L'OEM informe les pompiers, la police, les services de santé et la FEMA, à qui on demande cinq équipes de secour d'urgence, les "ESU".
- 8h46: Richard Sheirer, est le chef de cabinet du maire de New York et directeur de l'OEM. Il est informé par téléphone qu'un avion a frappé le WTC alors qu'il est en réunion à la mairie. Normalement, il devrait se rendre au WTC n°7 directement. Mais avec son adjoint Jean Odermatt, il va à la tour nord et dira qu'il ne restait alors plus que deux membres du personnel au centre de commandement. Sheirer reste à l'entrée de la Tour Nord jusqu'à 9h30-9h35. Il ne quittera la tour Nord et ses environs que lorsque le maire Giuliani lui demandera de le rejoindre au poste de commandement temporaire situé au 75 Barclay Street.
Le commissaire John Farmer dira plus tard: "Nous [la Commission d'enquête] avons essayé de nous faire une idée de ce que Sheirer faisait vraiment. Nous avons essayé de le comprendre à partir des vidéos. Nous ne pouvons pas le dire. Tout le personnel de l'OEM était avec lui, pratiquement toute la chaîne de commandement. Certains d'entre eux auraient dû être au centre de commandement. Le capitaine des pompiers Kevin Culley, qui s'occupait de la liaison avec l'OEM, s'est ensuite demandé pourquoi la plupart des hauts gradés de l'OEM étaient avec lui sur les lieux de l'incident. Il dira: "Je ne sais pas ce qu'ils faisaient. C'était la décision de Sheirer d'y aller de son propre chef. Le centre de commandement devait normalement faire face à un événement majeur et aurait dû être là où je m'attendais à y trouver le directeur"."
La Commission dira qu'il n'ont trouvé "Aucune justification pour un séjour prolongé de Sheirer dans le hall d'entrée, aucune information transmise aux commandants, et aucune mesure pour coordonner la réponse aux attentats";
- 8h47: Le maire Rudolf Giuliani participe à un petit déjeuner à l'hôtel Peninsula sur la 55ème rue, où il est tout de suite informé qu'un avion a percuté le WTC. Mais il ne se rendra pas à l'OEM immédiatement et restera dans l'hôtel;
- Avant 9h03: Des employés de la ville de New York, l'employé Barry Jennings et Michael Hess, un avocat de la mairie se rendent au centre de commandement de l'OEM, où ils ne trouveront personne (rapport du NIST, pages 109-110). Jennings dira que les écrans de contrôle n'étaient même pas allumés. Il passera plusieurs appels téléphoniques pour contacter des membres de l'OEM et il tombera sur un supérieur qui lui dira "Sort de là. Sort de là maintenant". Alors les deux hommes quitteront les lieux.
Le rapport de la Commission écrira que "Après l'impact de l'avion sur la tour Sud, la direction de l'OEM décide de rester dans son Pc de crise et de continuer à diriger les opérations, même si tout le monde avait a été évacué du bâtiment n°7 du WTC." (page 358 version Française et page 305 version US). Mais en fait, il est bien déjà vide à 9h03. Juste après le rapport précise "...Avant l'évacuation, aucun service extérieur n'est parvenu à joindre l'OEM. Les représentant de l'OEM sur le terrain se trouvent dans chacune des deux entrées des tours...". Si aucun organisme n'a pu parler aux responsables de l'OEM, en tentant de les contacter dans le WTC n°7, c'est bien parce qu'il ne s'y trouvait personne. Ensuite le rapport dit "...Vers 9h30, un responsable de l'OEM ordonne l'évacuation du site...". Mais le rapport du NIST dira "Quand le deuxième avion a frappé le WTC n°2, une décision a été prise d'évacuer le WTC n°7. Mais à ce moment, de nombreux occupants du WTC n°7 ont déjà quitté le bâtiment..." (Rapport du NIST, page 109). Les membres du Secret Service avaient déjà eux-aussi quittés le bâtiment juste après le crash du premier avion. Nous avons donc deux horaires différentes pour l'ordre d'évacuation (9h03 ou 9h30). Mais dans les deux cas, avant le crash du second avion, le PC de l'OEM est déjà vide;
- Vers 9h03: Le maire Rudolf Guiliani quitte l'hôtel Peninsula et se rend vers le sud. Dans son livre "Le leadership" publié en 2002, il prétendra qu'il s'est rendu directement à l'OEM. Mais nous savons qu'il n'y mettra jamais les pieds. Le commissaire de police Bernard Kerik, qui le racontera lui-même, rencontre le maire sur Barclay Street, et ils auraient décidés tous les deux de ne pas se rendre au WTC n°7 dans l'OEM, à cause de la proximité du bâtiment avec le lieu des attentats;
- 9h04: Les alarmes automatiques de l'OEM se déclenchent au moment où la tour Sud est percutée. Des membres de l'OEM, éparpillés un peu partout à l'entrée de la tour Nord et aux alentours du WTC contactent la police pour demander une surveillance aérienne de la ville par hélicoptère. Ils sont averti par l'aéroport JFK qu'un avion détourné se dirigerait vers New York. La version officielle retiendra que c'est à cause de ce signalement que l'OEM aurait été évacuée à 9h30, et que cette information provenait d'un agent du Secret Service. Un rapport du ministère des transport prétendra que l'avion en question était le Vol 93. Mais à cette heure, le Vol 93 n'a pas encore été détourné et il ne se dirige pas vers New York;
- Après 9h15, Barry Jennings et Michael Hess entendront des explosions à l'intérieur du bâtiment n°7 et s'y retrouveront piégés au huitième étage alors qu'ils descendaient les escaliers et que le palier sur lequel ils se trouvaient a cédé. Ils diront qu'il y avait de la fumée et que des explosions semblaient provenir d'en dessous, du sixième étage. Jennings précisera que quand il a entendu la première explosion, les deux tours étaient encore debout. Donc les explosions ont commencées à se produire entre 9h15 et 9h59. Ce ne sera que entre 11h00 et 11h30 qu'ils seront secouru tous les deux par des pompiers (le rapport du NIST prétendra que ce serait vers 12h00-12h15 que les deux hommes auraient été secouru. Mais Hess sera interviewé par la chaine UPN-9 News entre 11h34 et 11h57, à 800 mètres de là, après être sorti du bâtiment n°7);
- 9h30: Une communication d'un agent du Secret Service, censé se trouver dans le WTC n°7, signale au directeur-adjoint de l'OEM Richard Rotanz, qu'un autre avion détourné se dirigerait vers New York. Rotanz relaiera cette information. C'est peu de temps après avoir appris ce faux rapport d'un autre avion détourné, que le maire Rudolph Giuliani, le commissaire de police Bernard Kerik, et le directeur de l'OEM Richard Sheirer vont tous quitter les entrées et les alentours du WTC pour se rendre dans un poste de commandement temporaire situé sur Barclay Street;
- 9h45: Le maire Guliani dira à propos de l'arrivée au poste de commandement temporaire: "Nous avons établi notre quartier général au 75 Barclay Street, j'étais là, avec le commissaire de police, le commissaire aux incendies, le chef de la gestion des urgences, et nous avons été opérationnel à partir de là quand on nous a dit que le World Trade Center était sur le point de s'effondrer. Et il s'est en fait effondré avant que nous puissions réellement sortir de l'immeuble, donc nous avons été pris au piège dans le bâtiment pendant dix, quinze minutes, et on a finalement trouvé une issue et sommes sorti, marchant au nord, et nous emmenèrent beaucoup de personnes avec nous" (ABC News du 11 septembre 2001). De ce poste, Giuliani téléphonera à la Maison Blanche, au Vice-président (la communication sera coupée);
- Après 9h59: Après l'effondrement de la tour Sud, des feux apparaissent dans certains étages du WTC n°7 et la façade du bâtiment est endommagée à plusieurs endroits. Selon la version officielle, ce serait à cause de l'effondrement de la tour Sud (et ensuite par celui de la tour Nord) que l'immeuble n°7 aurait subit de forts dommage, ce qui aurait provoqué son effondrement. Mais le NIST dira lui-même que "Aucun gros morceaux de débris du WTC n°2 n'a heurté le WTC n°7 en raison de la grande distance entre les deux bâtiments". Et "Par rapport aux dommages d'impact d'avion pour les tours du WTC, il y avait relativement peu de dommages à l' intérieur du WTC 7". De plus il n'y avait "aucun dommage superficiel ou structurel". Le NIST admettra qu'il y a des "incertitudes" sur les événements qui ont conduit à l'effondrement du WTC n°7, parce que "le reste de l'ensemble des bâtiments du WTC ont été éliminés avant l'action du Congrès et que le financement ne soit disponible pour commencer son enquête [du WTC qui s'effondre]";
- 10h10: Le maire de New York et le personnel de l'OEM décident de quitter le poste de commandement temporaire sur Barclay Street et se rendent à la caserne des pompiers située à l'angle de Houston Street et la sixième avenue. Mais, par mesure de sécurité, ils décident de ne pas y rester et de trouver un endroit secret, où personne ne saurait où se trouve le maire et l'OEM, pour qu'ils ne soient pas pris cible. De là, Giuliani téléphonera entre autre au gouverneur de New York. Ensuite vers 11h00, Giuliani décide de changer encore une fois la place de l'OEM pour l'académie de police, située sur East Street. Ils y arriveront avant midi. Ce sera le lieu du centre de commandement de l'OEM pour le reste de la journée. (A la fin de la semaine, il prendra place dans celui du Quai 92, prévu pour les exercices);
- 11h07: Allan Dodds Franck, correspondant de CNN, parlait par téléphone du sud de Manhattan: "Il y a de cela deux ou trois minutes, il y a eu un nouvel effondrement ou une autre explosion qui a suivi l'effondrement de la deuxième tour à 10h30. Puis un pompier qui arrivait en courant a dit qu'un immeuble de 50 étages s'était effondré...". Cette information était arrivée à 10h45. Aucun immeuble ne s'effondrera après celui de la tour Nord et 11h45. Le WTC n°7 fait 47 étages est pourrait correspondre à ce signalement. mais pourquoi avoir une diffusion de l'information que le bâtiment n°7 soit écroulé, alors que cela ne se produira que plusieurs heures plus tard ? Il aurait la possibilité que les explosions survenues entre 9h15 et 9h59 (9h59 étant l'heure de l'effondrement de la tour Sud), devaient peut-être provoquer l'effondrement du WTC n°7 dans la matinée, peu de temps après l'effondrement de la seconde tour à 10h28. Et pour apporter une réponse à la cause de l'effondrement du bâtiment n°7, qu'il se serait effondré à ce moment-là, à cause de l'effondrement de la tour Nord. Comme nous le verrons, nous aurons aussi un délais de presque une heure et demi entre l'effondrement de la tour Nord avec des bruits d'explosions entendus dans les sous-sols de la tour, quelques secondes avant l'impact du premier avion;
-12h00-13h00: C'est à ce moment que les personnes civiles, encore présentent à l'intérieur ou à proximité proche du bâtiment n°7 commencent à recevoir des ordres d'évacuation. Il y a le témoignage de Indira Singh, consultant pour la banque JP Morgan Chase. Elle était sur place le 11 septembre et qui aidait aux secours. Elle sera interviewé pour l'émission de radio "Guns and Butter" où elle raconta comment ça c'était passé:
"Le 11 septembre, peu après midi, il a fallu qu'on évacue [l'endroit où nous étions en train de travailler] parce qu'ils ont dit que le bâtiment 7 allait s'effondrer... Je pense réellement que le bâtiment 7 a été détruit, car j'ai entendu qu'ils allaient le faire tomber parce qu'il n'était plus stable à cause des dégâts subis. Cela, je n'en sais rien, je ne peux pas dire si c'est vrai ou non. Tout ce que je peux dire c'est que vers midi ou 13h, ils nous ont dit qu'il nous fallait quitter le lieu où nous étions... parce que le bâtiment 7 allait s'effondrer ou être démoli";
- A partir de 16h20: Les secours au WTC n°7 (pompiers, urgentistes et policiers) reçoivent l'ordre d'évacuer le bâtiment, une heure avant son effondrement:
Joseph Fortis, du service médical d'urgence déclara: "A ce moment ils nous ont tous dit de revenir, presque une heure avant, parce qu'ils étaient sûr, ils savaient que ça allait s'effondrer...".
Le pompier Edward Kennedy: "Je me souviens, le chef Visconti crier pour le 7, le n°7, qu'ils voulaient que tout le monde le quitte rapidement parce que le 7 était définitivement sur le point de s'écrouler".
Le pompier Vincent Massa: "Ils craignaient un effondrement au sujet du 7 et ils nous ont fait déménager, établissant une zone d'effondrement...".
Le chef de bataillon des pompiers John Norman: "J'ai été selectionné pour s'assurer que la zone d'effondrement pour le n°7 du WTC avait été mise en place et été maintenue".
-16h54-16h57: La chaine BBC News 24, fait un rapport en direct à 16h54 en disant: "Nous sommes en train de nous faire dire, qu'un autre énorme bâtiment s'est effondré, c'est le 47 Story Salomon Brothers Building" (c'est le nom du WTC n°7). Trois minutes plus tard, la journaliste Jane Stanley sur la chaine BBC World, déclare "Nous avons des informations récentes disant effectivement que le Salomon Brothers Building à New York en plein coeur de Manhattan s'est également effondré". Au moment où elle dit cela, nous voyons en direct une vue de New York derrière elle, où l'on peut s'apercevoir que le WTC n°7 est toujours debout. Le rédacteur en chef de BBC World, Richard Porter, interrogé sur ce point, dira que c'était une erreur due "à la situation chaotique sur le terrain". Mais cela n'explique pas pourquoi ce que l'on appelle communément les "milieux autorisés", ont donnés comme information que le bâtiment n°7 s'était effondré alors qu'il était toujours debout, plus de vingt minutes avant que son écroulement réel ne se produise. Comment une telle "erreur" a-t-elle pu se produire ?;
- 17h20: Le WTC n°7, un bâtiment de 47 étages à structure d'acier, s'effondre en 6,6 secondes. En montrant les images le soir même, le journaliste Dan Rather sur la chaine CBS les commentera en disant: "Cela nous rappelle, quand un bâtiment est délibérément détruit par de la dynamite bien placée pour le faire tomber". A ce propos, nous avons le témoignage d'un journaliste de WINS NYC News Radio: "Les gens se sont mis à courir au loin et je me suis retourné juste à temps pour voir ce qui ressemblait à l'implosion d'un gratte-ciel, comme si l'immeuble avait été détruit par une équipe de démolition". Et celui d'un ancien officier de police: "J'étais tout près de l'immeuble 7 quand il s'est effondré. Ça ne ressemblait pas au bruit d'un immeuble qui s'effondre. De nombreux témoins ont raconté avoir entendu des explosions... Tout d'un coup,... j'ai regardé en l'air et l'immeuble s'est mis à gronder sur lui-même... J'ai commencé à courir, et pendant tout le temps que ça a duré on entendait "boum, boum, boum, boum, boum".
En 2002, un rapport de la FEMA dira: "Les caractéristiques des incendies dans le WTC 7 et la façon dont elles ont causé l'effondrement du bâtiment restent inconnues à ce jour. Bien que tout le carburant diesel sur les lieux contenait une énergie potentielle massive, la meilleure hypothèse n'a qu'une faible probabilité d'occurrence" (Federal Emergency Management Agency du 1er mai 2002, pages 1-17).
L'explication de l'effondrement d'après Larry Silverstein.
Larry Silverstein, le propriétaire du bâtiment n°7, a donné une interview, dont certaines parties ont été reproduites dans le documentaire de la chaine PBS, "Reconstruire l'Amérique" diffusé le 10 Septembre 2002.
Silverstein y a apparemment admis que le bâtiment a été démoli délibérément par le "New York City Fire Department" tard dans l'après-midi:
"la chose la plus intelligente est de le tirer" ? De nombreux spécialistes en démolitions ont dit que, dans ce contexte, "tirer" ("to pull" en anglais) est un terme couramment utilisé quand on parle de détruire un bâtiment par démolition contrôlée. A la suite de la controverse que fera naitre la déclaration de Silverstein, on cherchera à dire que ces dires auraient été mal interprétés, et que le terme exact était "Pull it", pour "retirer", quand il parle de faire sortir les pompiers du bâtiment.
Une autre explication de Silverstein, sera avancée dans une déclaration du 9 Septembre 2005 publiée par le porte-parole de Silverstein Properties, Dara McQuillan:
"Le World Trade Center 7 s'est effondré à 17h20 le 11 septembre 2001, après avoir brûlé pendant sept heures. Il n'y avait pas de victimes, grâce à l'héroïsme des pompiers et le travail des employés Silverstein Properties qui ont évacué les locataires de l'immeuble. La Federal Emergency Management Agency (FEMA) a mené une enquête approfondie sur l'effondrement de l'ensemble des bâtiments du World Trade Center. Le rapport de la FEMA a conclu que l'effondrement du World Trade Center 7 est une conséquence directe des incendies déclenchés par les débris de l'effondrement de la tour 1 du WTC. Dans l'après-midi du 11 septembre, M. Silverstein a parlé au commandant de pompiers sur le site du World Trade Center 7. Le commandant a dit à M. Silverstein qu'il y avait plusieurs pompiers dans le bâtiment qui travaillaient à contenir les incendies. M. Silverstein a exprimé son point de vue et que le plus important était de protéger la sécurité des pompiers, y compris, le cas échéant, de les évacuer de l'immeuble. Tard dans la journée, le commandant des pompiers a ordonné à ses pompiers de quitter le bâtiment et à 17h20 le bâtiment s'est effondré. Aucune vies ont été perdues au World Trade Center 7 le 11 septembre 2001."
Ce communiqué pose plusieurs questions, principalement à cause du nombre de mensonges qu'il contient.
D'abord, Silverstein précisera que cette décision aurait été prise vers 15h30 ou 16h00. Mais l'ordre d'évacuer le WTC n°7 est déjà arrivé officièllement vers 9h30 et aussi entre 12h00 et 13h00, donc plusieurs heures avant. Ensuite, le rapport de la FEMA sur les effondrements (chapitre 5), indique que les pompiers n'ont même pas tenté de lutter contre les incendies dans le bâtiment: "En raison du manque d'eau, aucune actions manuelles de lutte contre l'incendie n'ont été prises par le FDNY". Donc cela contredit l'explication de Silverstein disant que le commandant des pompiers auraient dit "qu'ils ne savaient pas s'ils allaient être en mesure de contenir le feu".
Et pour terminer, il y a bien eu des victimes au WTC n°7, pas des membres de l'OEM puisqu'ils n'y étaient pas, mais des employés civils (le bâtiment abritait entre autre des établissements financiers et des sociétés d'assurance). Barry Jennings, qui se trouvait dans le bâtiment avec Hess peu avant 9h00 jusqu'à leur sauvetage entre 11h00 et 11h30, racontera: "Quand ils nous ont finalement rejoints et aidés à descendre jusqu'à ce qu'ils ont appelés le hall d'entrée, je leur ai demandé "Où sommes-nous ?", on m'a répondu "C'est le hall d'entrée". J'ai répondu "Vous vous foutez de moi". "Tout était en ruine, détruit.... Le pompier qui nous avait fait descendre nous répétait: "Ne regardez pas par terre"." Je lui ai demandé "pourquoi ?" et il a répondu "Ne regardez pas". On marchait sur des cadavres, et je vous laisse imaginer que vous vous en rendez compte quand vous marchez sur des gens. Ils nous ont fait sortir par un trou dans le mur...". Et là, un policier de deux mètres est venu vers moi et il m'a dit: "Vous devez courir". Je lui ai dit "Je ne peux pas courir, j'ai les genoux tout enflés". Il m'a répondu "Alors mettez-vous à genoux mais partez quand même, on signale d'autres explosions".
Mais on peut également se demander, si le bâtiment aurait été détruit (selon Silverstein) par l'équipe de démolition de la ville de New York, le "New York City Fire Department", alors pourquoi aucun des rapports officiels, que ce soit celui de la FEMA, du NIST, ou de la Commission d'enquête sur le 11 septembre, ne le dit pas tout simplement et pourquoi les autorités chercheraient-elles à le cacher ? Les deux premiers rapports disent qu'ils sont incapable d'expliquer l'effondrement du WTC n°7 et le troisième, ne mentionne même pas l'effondrement du WTC n°7 à 17h20 et n'en donnera aucune raison non plus.
Silverstein a certainement dû inventer purement et simplement cette explication.
Conclusion.
L'incompétence du Maire de New York et l'inefficacité du personnel de l'OEM.
Donc dès le début, l'OEM en lui-même en tant que centre de commandement pour la gestion des secours, n'est pas utilisé, puisque tout son personnel (dont les plus hauts responsables), est ailleurs. En fait, si le rapport de la Commission cherche à minimiser le rôle de l'OEM, ce n'est pas à cause de son manque de moyens, ni qu'il n'aurait pas les pouvoirs ou l'autorité requises pour prendre des décisions, comme le rapport veut le laisser penser.
Dans les faits, ce sont bien les responsables de l'OEM qui sont à blâmer parce qu'ils ne se trouvent pas où ils devraient être, et d'autre part, qu'ils sont pour ainsi dire inactifs durant toute la durée des attentats (le rapport de la Commission affirme même que aucun service extérieur n'ont réussi à les contacter). Et parce que les membres de l'OEM changeront de place régulièrement le centre de commandement au cours de la matinée. De l'entrée et des environs de la tour Nord, ils iront au poste de commandement temporaire sur Barclay Street, à la suite du signalement d'une troisième avion détourné, ils le quitteront après l'effondrement de la tour Sud pour aller temporairement dans une caserne des pompiers, pour se rendre enfin à l'académie de police. Donc, entre 9h00 et 12h00, il n'y aura en fait jamais eu concrètement un centre de commandement de l'OEM opérationel, pour coordonner les secours.
On peut aussi ajouter que, comme le PC dans le WTC N°7 ne sera pas utilisé du tout durant toute la durée des attentats, il ne pourra pas y avoir de téléconférence avec les autres organismes gouvernementaux, comme la Maison Blanche, le Département à la Défense, ou encore la FAA.
Comme nous l'avons vu précédemment, la Commission reporte sans complexe la faute des "défaillances" dans les secours sur les pompiers de New York. Alors qu'en fait, malgré que ces derniers soient des professionnels, ils ont bel et bien été livrés à eux-mêmes, pour prendre les décisions, puisqu'il n'y avait même pas un centre de commandement opérationnel en activité, étant donné que ce dernier est vide, après l'impact du premier avion, dès les alentours de 9h00.
Sans compter que si l'OEM le 11 septembre, est il faut bien le dire, un modéle d'inaction et de prise de décision, durant les attentats, on peut remarquer que à part quelques allusions au sujet des équipes de sauvetages d'urgence, nous n'avons quasiment aucune informations sur les faits et gestes et les ordres de la FEMA, l'Agence fédérale de la gestion des urgences.
Des explosions dans le WTC n°7 par visiblement une "démolition contrôlée".
Tout comme nous le verrons par la suite pour les tours jumelles, pour le bâtiment n°7 il y a également eu utilisation d'explosifs pour le détruire. Les indications le jour même (et certaines "explications" qui viendront par la suite de la part de Silverstein), comme quoi il aurait été décidé de démolir le bâtiment n°7 ne correspond pas aux évènements. Puisque l'on se rend bien compte que des explosions se produisent dès 9h15, bien avant l'heure de l'effondrement à 17h20. De plus, pour que ces explosions arrivent plusieurs heures avant l'effondrement final, c'est que le bâtiment était piégé et que des explosifs y étaient installé, bien avant la matinée du 11 septembre. Parce qu'il faut noter que l'on a aucun éléments provenant des autorités, que le bâtiment aurait été piégé par une équipe de démolition, entre 13h00 et 17h30. Une zone de sécurité autour de l'immeuble est mise en place et tous les secours sont alors évacués. Mais durant la suite de la journée, il n'y aura aucune équipe de démolition au travail sur le site, pour piéger le bâtiment (et on peut ajouter qu'une telle opération ne se fait pas à l'improviste en quelques heures, qui plus est dans un immeuble où plusieurs étages subissent des incendies). Cela montre bien que le bâtiment n°7 (où des engins explosifs commencent a exploser dès le début de la matinée), devait être piégé, bien avant les attentats.
(1) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 4).
Sources:
"11 septembre - Rapport de la Commission d'enquête - Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis", (édition Française), Editions des Equateurs;
"Un autre regard sur le 11 septembre, 10 ans après le nouveau Pearl Harbor 2", par David Ray Griffin, Editions Nouvelles Terre, collection "Résistances";
www.9-11commission.gov;
www.historycommons.org;
www.govinfo.library.unt.edu.