ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE: LA CONTRE-ENQUÊTE (Partie 38)

Publié le par Scaramouche

Le 11 septembre 2001, il s'est déroulé un exercice lié aux communications téléphoniques pour la "continuité du gouvernement".

Comme nous l'avons déjà abordé, il y avait plusieurs exercices de simulation, tant militaires que civils, qui étaient prévu et qui ont bien eu lieu le 11 septembre. Et comme nous l'avons déjà vu également, il s'est produit dans la région de Washington et lors de la téléconférence entre le QG de la FAA et le NMCC au Pentagone, une coupure de communication durant plusieurs dizaine de minutes. Rendant tout échange direct d'informations impossible entre l'aviation civile et les militaire, durant les attentats (1).

Mais il y avait aussi durant la matinée, un execice qui a pu avoir un rapport direct avec ces étranges coupures de communications survenues dans le réseau téléphonique des liaisons sécurisées, entre organismes gouvernementaux. Cet exercice concernait le "Spécial Routing Arrangement Service", le service de communications sécurisées.

 

Le service de communications sécurisées préparé la veille des attentats, pour être en mode "exercice" le 11 septembre.

Le "Special Routing Arrangement Service" (SRAS) est géré par le "National Communications Systems", le Système de Communications Nationales (NCS). Il est régit par l'Executive Order 12472 (lien, link). Et on y fait référence dans un Mémorandum de la Commission "pour les archives" du 16 mars 2004 (lien, link).

 

Il se divise en trois programmes distincts:

- Le premier, le GETS, "Governement Emergnecy Telecommunication Service", "Service de Télécommunication d'Urgence du Gouvernement". Ce service doit assurer au personnel du gouvernement de toujours pouvoir contacter qui il souhaite, dès qu'il met la main sur un téléphone, en saisissant un numéro d'immatriculation à 12 chiffres, suivi du numéro d'appel. Ensuite, une fois l'identification vérifié, le réseau téléphonique marque automatiquement l'appel comme étant de haute priorité. Il ne sera donc pas mis en attente ou bloqué, au contraire il aura la priorité par rapport aux autres appels. En 2001, cela a été mis en place pour les téléphones portables avec le numéro 272 à composer avant le numéro d'appel, pour les hauts responsables de l'administration présidentielles (mais il faut d'abord que l'opérateur téléphonique rende cette fonction utilisable par la ligne de votre téléphone portable et cela doit être au préalable approuvé par le gouvernement);

- Le second est le TSP, "Telecommunications Service Priority Program", "Programme Prioritaire du Sercice des Télécommunications". C'est un programme qui autorise les organismes de la sécurité nationale et la protection civile de bénéficier d'un traitement prioritaire pour les communications téléphoniques, la transmmission de données ou d'autres services de télécommunications. Le programme TSP permet aux fournisseurs de services du "Federal Communications Commission" (FCC) d'avoir mandat pour prioriser les appels en identifiant les services essentiels à la sécurité nationale et la sécurité civile. Une affectation d'un organisme au TSP, lui assure qu'il va recevoir une attention prioritaire par rapport aux autres appels non affiliés au TSP;

- Le troisième est impliqué et en relation avec le COG, "Continuity of Governement", la "Continuité du Gouvernement".

Le 10 septembre il avait été prévu de leur mettre en marche sur le "mode d'exercice" le jour suivant, ce qui signifie qu'il était prêt à être utilisé le lendemain 11 septembre en réponse à des "attaques terroristes".

 

Le NCS fait partie du Département de la Défense. C'est un organisme relativement restreint créé par le président John F. Kennedy en 1963, et qui vise à assurer la disponibilité ininterrompue des réseaux de communications essentiels au cours d'une crise nationale. Son rôle est de s'assurer que le réseau téléphonique ainsi que les informations critiques continuent d'être transmises correctement, même si les Etats-Unis subissaient une attaque, que se soit en cas de guerre ou attentats terroristes (lien vers le Rapport qui retrace les quarante ans d'existence du NCS, link). 
Et il était prêt à fonctionner pour un exercice de simulation d'attaque terroriste le 11 Septembre, comme le dira Brenton Greene, directeur du NCS, devant la Commission (Mémorandum "pour les archives" du 16 mars 2004 de la Commission, lien, link): "Un résumé de l'entrevue Greene avec la Commission indique que le SRAS est liée au plan pour la continuité du gouvernement (COG). Ce plan vise à s'assurer que le gouvernement fédéral continuera de fonctionner dans le cas d'une attaque contre les Etats-Unis".

Le SRAS aurait fournit "un véhicule pour assurer la continuité des opérations en fournissant des chances de survie et des liens de communication aux utilisateurs finaux du gouvernement fédéral et de la défense sur le réseau public". Le SRAS était activé pour le "mode d'exercice", c'était parce que le NCS ou son centre national de coordination (CNC) basé à Arlington, en Virginie, participait alors à un exercice d'entraînement. Greene dira à la Commission que l'un des trois programmes principal du NSC concerne le COG: "Le système de communication principal du pays doit être maintenu en activité ou alors on ne peut plus communiquer",... ..."Il y a un réseau de liaison distinct, le Centre national de coordination et les principaux transporteurs et les réseaux de communications l'utilisent comme une sauvegarde".

Toujours selon Greene: "Dans la situation où la continuité du gouvernement est mise en jeu, il y a un système de communications où personne ne peut retracer le site de l'appel à l'autre extrémité". Ce réseau de communication de secours, selon Greene, révélera "sa valeur en tant que lien distinct le 11 septembre, car il a coordonné l'utilisation du réseau entre les centres d'opérations alors que le réseau était saturé". 

Robert Kenny, directeur des relations publiques de la Sûreté publique de la "Federal Communications Commission" et du "Homeland Security Bureau", rappellera plus tard: "Nous avons constaté que le programme [le NSC] a été très utile au cours du 11 septembre". Plus tôt le matin, la CIA fera effectivement un briefing au NCS à propos de la menace terroriste internationale contre les infrastructures de télécommunications des Etats-Unis.

 

Au NORAD et au NMCC, les téléphones se mettront à sonner au même instant, tous en même temps.

Dans le centre des opérations du NORAD à Cheyenne Mountain, dans le Colorado, les militaires voient le second avion s'écraser sur le World Trade Center en direct à la télévision ("Colorado Spring Gazette" du 7 octobre 2001). Le Major-général Rick Findley, directeur des opérations du NORAD, dira plus tard, qu'il s'est rendu-compte que "ce n'était pas un accident mais une attaque coordonnée". Puis, se souvient-il, "À ce moment-là, tous les téléphones dans ce bureau, et chaque téléphone dans le centre de commandement, et chaque téléphone dans tous les centres de ce bâtiment n'ont pas arrêté de sonner". le Caporal-chef Daniel Milne, le contrôleur d'action d'urgence dans le centre des opérations, dira "Le sentiment était d'une totale incrédulité. Ensuite, tous les téléphones se mirent à sonner" (société Radio-Canada du 11 septembre 2002). Officiellement, on ne sait pas se qui a causé le fait que tous les téléphones se sont mis à sonner simultanément. Et après que le deuxième tour ait été touchée, "Des appels d'unités de chasse... ont commencés à affluer dans le NORAD et dans les centre d'opérations du secteur, en demandant: "Que pouvons-nous faire pour vous aider ? (magazine "Aviation Week and Space Technology" du 3 juin 2002). Et Stacey Knott, technicien du centre des opérations du NORAD, dira: "une des périodes les plus chargées était pendant les exercices. Les téléphones n'arrêtaient pas de sonner, et j'avais un téléphone dans chaque main" (revoilà nos exercices militaires). 

Le général Rick Findley prétendra plus tard que tous les téléphones qui sonnent en même temps ne sont pas un obstacle pour le NORAD, en affirmant: "Les bonnes nouvelles sont que nous avions beaucoup de gens ici et nous avions déjà une architecture opérationnelle. Nous avons déjà eu le commandement et le contrôle, le réseau, les téléphones, les liaisons de données. Tout était déjà en place qui nous a permis de réagir à la situation". Le problème, c'est que la Défense aérienne, comme on le sait n'a pas réagit, ou si peu.

Une chose semblable se produira au même moment dans le "National Military Command Center" (NMCC) au Pentagone. Sur la base des souvenirs de deux officiers présents, après le que deuxième avion ait frappé le WTC, "Les téléphones dans le centre ont commencés à sonner".

Il est assez étonnant que tous les téléphones se mettent à sonner en même temps à la même heure (Cela arrive tout-de-même rarement pour être à remarquer). De plus, immédiatement après l'impact du second avion. Bien-sûr, on pourrait n'y voir rien d'anormal, toute la riposte aux attentats se mettant en branle au même moment. Mais pourquoi après la frappe du deuxième avion, et non après l'impact du premier ? Il se pourrait que les communications aient été en quelques sortes retenues, pour être rendu possible uniquement à partir de 9h03. Peut-être dans le but de surcharger le flot d'informations et les communications arrivant d'un peu partout, ce qui rendrait les choses plus difficiles à appréhender.

 

Les relations possibles entre cet exercice et les appels qui se sont produit le 11 septembre.

- Une conversation au cour de laquelle, le QG de la FAA de Washington DC dit ne pas avoir besoin d'une intervention aérienne, que le Vol 11 volerait toujours, et n'aurait aucun problème:

Un officier du National Military Command Center (NMCC) au Pentagone, le lieutenant-colonel Ryan Gonsalvesofficier supérieur des opérations du National Military Command Center (NMCC) au Pentagonepassera un appel téléphonique au centre des opérations de la FAA, au siège de l'aviation civile à Washington DC, suite au détournement du vol 11. L'employé du centre des opérations dira que la FAA a eu un rapport sur un détournement d'un avion qui a décollé de Boston (à ce moment le premier avion à déjà percuté ​​le World Trade Center). Selon cet employé de la FAA, le Vol 11 est encore dans les airs et se dirige vers l'aéroport International JFK de New York. Dans le journal de l'officier supérieur des opérations, l'appel sera indiqué comme suit: "9:00 NMCC appelé la FAA, a informé d'une explosion au WTC éventuellement d'un accident d'avion. En outre, détournement du vol 11 d'American de Boston à Los Angeles, maintenant en route pour Kennedy" (note n°182 page 462 du rapport de la Commission). Quand Gonsalves demandera si la FAA a besoin d'une intervention, l'employé du centre des opérations répondra: "Non", qu'il avait appelé le pilote et "qu'il m'a dit que tout était sous contrôle et qu'il allait atterrir à New York sous peu". 

- L'appel parvenu au NORAD à 9h21, disant que le Vol 11 volait toujours:

Il y a un autre élément qui a peut-être servi durant les attentats et qui a son importance. C'est cette indication de Brenton Green: "Dans la situation où la continuité du gouvernement est mise en jeu, il y a un système de communications où personne ne peut retracer le site de l'appel à l'autre extrémité". Intéressant de voir que les appels passés par ce système de communication distinct pour assurer la continuité du gouvernement, ne peuvent pas être localisés, donc ne peuvent être identifiés. Parce qu'avec l'épisode du "Vol Fantôme 11", n'oublions pas que l'identité du technicien de la FAA, qui appel le NORAD en disant à 9h21 que le Vol 11 était toujours en vol, n'a jamais été découverte (1).     

- La coupure de la liaison téléphonique durant la téléconférence FAA/Pentagone:

Il est vrai que l'on peut douter du bon résultat du SRAS en mode exercice, malgré ce qu'en disent les responsables (qu'il aurait permis de coordonner "l'utilisation du réseau entre les centres d'opérations alors que le réseau était saturé"). Si le SRAS a vraiment aidé à obtenir une parfaite coordination dans les communications entres organismes fédéraux, comment se fait-il que pendant plus de quarante minutes entre 9h34 et 10h17, la liaison téléphonique sera coupée lors de la téléconférence entre la FAA et le Pentagone ? Sans compter les nombreuses lignes téléphoniques sécurisées qui seront inutilisables durant la matinée. On peut difficilement ne pas y voir un rapport entre les deux (2).

- Une fausse information sera diffusée à 10h20, disant qu'une voiture piégée avait explosée près du Département d'état à Washington ("The Telegraph" du 16 décembre 2001).

- Une fausse information disant que "Apparament, un avion s'est écrasé sur ou près de Camp David" (Camp David est la résidence d'été des présidents Américains). Elle sera transmise au président Bush dans Air Force One par Andrew Card, le chef d'état-major de la Maison Blanche, à 10h37. Et parviendra à la chaine CBS News, qui la diffusera à 11h07. 

- Les appels téléphoniques en provenance des avions détournés:

De plus, il y a les fameux appels téléphoniques, officiellement en provenance des vols détournés du 11 septembre, censés avoir été passés par des passagers et des membres d'équipage et dont nous savons maintenant qu'il s'agissait d'appels fabriqués (3). Il y a la possibilité que ces appels, produit en fait dans le cadre des exercices de simulations de détournements, aient été passés par ce système de réseau téléphonique parallèle. Leur provenance réelle ne pouvant alors être identifié. Ce qui serait un avantage, pour masquer le fait que ceux-ci ne proviennent pas des avions détournés.

- L'ordre de décollage reçu par la base de Langley:

Pour terminer, il y a aussi la déclaration du général Arnold, commandant du NORAD pour de la zone continentale des Etats-Unis, durant la douzième audience devant la Commission d'enquête, disant que l'ordre de décollage transmis aux F-16 de la base de Langley, n'a pas été donné par le NORAD. On peut bien-sûr s'interroger là-dessus. Comment un individu qui ne ferait pas partie du NORAD ou du Département de la Défense, pourrait-il donner des ordres à une base aérienne de l'Air Force ? Nous avons toutefois un élément de réponse.

 

Un système de communication parallèle, pouvant servir à transmettre des ordres directs aux forces armées Américaines, et où les identifications sont codées. 

A ce sujet, Richard Clarke, conseiller spécial à la Maison Blanche sur l'antiterrorisme, nous donnes peut-être un élément de réponse dans une interview à ABC News, alors qu'il fait référence au réseau de communication spécifique pour assurer la continuité du gouvernement (ABCNEWS.Com du 24 avril 2004, lien link): 

"Il y a un système élaboré pour les gens de ce réseau, tout d'abord, de vérifier l'identité de l'autre"... "...Cette personne à l'autre extrémité a un mot de passe spécifique et les informations qu'ils doivent donner pour nous faire croire qu'ils sont qui ils disent qu'ils sont."

"Quelques fois, vous pouvez ordonner aux forces américaines de faire quelque chose. Vous dites que pour l'adversaire à l'avance, je vais commander à nos forces de faire X [X choses]. Vous observerez cela. C'est comme ça que vous savez que je suis en charge des forces américaines."

La déclaration de Clarke confirme bien que la localisation, donc l'identification des interlocuteurs par le biais de ce réseau est impossible et doit alors se faire par un mot de passe et des informations, certainement codées, prédéfinies à l'avance. Pour prouver que la personne qui donne des ordres a bien toute autorité pour le faire. Bien entendu, les mots de passe et les informations échangées pour se faire "authentifier" à l'autre bout, par les forces américaines, sont des données extrêmement sécurisées (classifiées), et évidemment ne sont pas à la portée de n'importe qui. Mais cela montre qu'une personne peut très bien donner des ordres directement, sans avoir à passer par la voie normale (en se faisant peut-être passer pour quelqu'un d'autre), pour peu qu'elle connaisse le bon mot de passe et les bonnes informations codées à répéter, pour se faire authentifier.

 

Un appel vers 10h00 du matin, parvient au Secret Service de la Maison Blanche, par des interlocuteurs qui connaissaient des codes d'authentification.

Au sujet de ces codes d'authentification, l'enquêteur Thierry Meyssan raconte qu'aux environs de 10h00 le matin du 11 septembre, un appel est parvenu au Secret Service à la Maison Blanche. On ne connait pas le contenu de cet appel, mais des membres du personnel de la Maison Blanche le raconteront après les attentats (ils reviendront sur leurs déclarations une dizaine de jours plus tard). Ceux qui ont passés cet appel, démontreront leurs pouvoirs, en donnant les codes d'authentification et de transmission de Air Force One et de la Maison Blanche (donc des individus pouvaient donner des ordres en se faisant passer pour le président des Etats Unis).

Voici la vidéo dans laquelle Meyssan raconte cet épisode (allez directement à 22 minutes 25). 

 

 

 

Un lien possible avec l'interception du Vol 93 peu avant dix heure ?

Cet appel, vers 10h00 du matin, correspond à l'heure à laquelle le Vol 93 est en train de se faire intercepter au-dessus de Latrobe, et l'on a fait se poser l'avion sur un aéroport (4). Est-ce que cette interception serait faite, à dessein, pour faire un chantage, envers le président Bush, ou l'obliger à accepter un éventuel marché ?
Parce que, nous avons déjà vu que Bush n'a pas l'air vraiment inquiet de la première frappe sur le WTC mais qu'il est véritablement surpris quand il apprend la seconde. Cela voudrait dire que, dès le départ, tout ne se serait pas passé comme prévu, dans le plan des attentats.

Et avec cette interception peu avant dix heures, qui aurait en fait été délibérée, donc ne se serait pas produite par hasard, des personnes impliquées dans les attentats (mais qui agissent alors réellement "dans l'ombre", à l'insu des autres), détiennent la preuve (le Boeing 757, le Vol 93 ainsi que ses membres d'équipages et ses passagers), que les détournements ne sont pas le fait des "pirates de l'air" d'Al Qaïda. Evidemment, c'est un moyen de pression, puisque la future version officielle prévue à l'avance, tout comme la suite du déroulement des attentats - que le "Vol 93" doit s'écraser plus tard à Washington - sont tous les deux compromis. Sans compter que du même coup, cela pourrait démontrer que sans doute le président et le vice-président eux-mêmes, se trouvaient bien à l'origine des attentats du 11 septembre, ou devaient au minimum avoir eu connaissance du plan à l'avance.
Cela expliquerait et confirmerait aussi pourquoi, ceux de l'administration Bush qui étaient initialement impliqués dans les attentats, se seraient alors fait "doubler", et n'auront plus d'autre choix que de faire croire que le Vol 93 est détruit et qu'il se serait écrasé en Pennsylvanie, peu après dix heures (5).

Il y a la possibilité que l'administration Bush, était bien derrière la préparation et l'organisation des attentats, mais qu'en fait à un moment donné, ils se seraient retrouvés en quelques sortes, "pris à leur propre piège". Un autre élément le démontre.

 

La seule chose que l'on sait officiellement du contenu de cet appel: Une menace de s'attaquer à l'avion présidentiel Air Force One.

Toujours à propos de cet appel, qui sera d'ailleurs confirmé par la Maison Blanche le jour-même du 11 septembre, au sujet d'une "menace terroriste crédible", contre l'avion présidentiel Air Force One, transmise au président Bush alors qu'il atterrissait sur la base de Barksdale en Louisiane, à 11h45:

"La Maison Blanche a fait savoir que la menace - soi-disant "citant un code reconnu" - avaient été reçus, en que en effet "Air Force One est la prochaine cible" (The Telegraph du 16 décembre 2001, lien, link). 

Il est étonnant que l'appel au Secret Service a eu lieu aux environs de 10h00, et que l'appel ne soit répercuté au président Bush, que plus d'une heure plus tard. 
Mais un autre rapport d'information indique que l'appel est parvenu au président Bush avant 10h41, quand il était dans Air Force One, alors que l'avion était sur le chemin du retour, pour rentrer à Washington:

"Cheney a appelé Bush dans Air Force One, sur le chemin de la Floride à Washington, pour faire savoir que la Maison Blanche venait de recevoir une menace contre l'avion. L'appelant avait utilisé son mot de code, "Angel", suggérant que les terroristes avaient des informations privilégiées..." (New York Times du 18 juillet 2006, page 5, lien, link).

Et un journaliste présent dans l'avion présidentiel, qui suivait le déplacement de Bush en Floride, dira que l'avion a changé de cap pour la Louisiane, vingt minutes après le décollage (ce qui ferait que la conversation entre Cheney et Bush se serait produit entre 9h56 et 10h16. Et le rapport de la Commission donne lui, 10h10, pour le moment où Air Force One a modifié sa route, pour se rendre sur la base de Barksdale (page 325 version US et page 379 version Française). Cela correspond beaucoup plus avec l'appel survenu au Secret Service vers 10 heures (comme nous le verrons plus loin, le rapport comporte une incohérence horaire au sujet de l'heure de l'appel de Cheney).

A la suite de la connaissance de cette menace, Bush aura une conversation avec le vice-président Cheney. Et ce serait à cause de cette menace, que Bush aurait alors décider de ne pas revenir à Washington. Ensuite, Air Force One décollera de Barksdale en Louisiane avec une escorte de chasseurs pour la base de Offutt, dans le Nebraska, où il se posera à 14h50. Le président et son personnel s'y mettront à l'abri dans un bunker souterrain, d'où Bush aura une conversation en visioconférence avec le vice-président Cheney et le secrétaire à la défense Rumsfeld. Il ne rentrera à Washington qu'à 18h30.

Le 12 septembre, Dane Barlett, porte-parole de la maison Blanche déclarera dans une interview que Dick Cheney avait dit que "le gouvernement avait reçu une menace spécifique et que Air Force One avait lui-même été la cible des terroristes" et que le vice-président a "souligné que la menace incluait une référence à ce qu'il a appelé "Angel" le mot de code secret de l'avion présidentiel". Et un autre porte-parole Ari Fleisher, décrira pendant le conférence de presse du 12 septembre, que cela a fait changer d'avis le président, et qu'il est alors revenu sur sa décision première de rentrer à Washington, "parce que la menace au sujet de Air Force One était réelle et crédible".

L'appel de Cheney pour mettre en garde Bush ainsi que le contenu de la conférence de presse du 12 septembre, sont confirmés dans le rapport de la Commission, avec la note n°1 page 554: "...le vice-président Dick Cheney a informé le président Bush lors d'une conversation téléphonique peu de temps après 10h30 qu'une menace anonyme avait téléphonée à la Maison Blanche qui était considérée comme crédible. À peu près au même moment, les nouvelles de la menace ont été transmises pendant la téléconférence pour menace aérienne".

Ce qui n'empêchera pas la Commission de relativiser les choses, sans vraiment présenter une autre version. Et ce, tout en reconnaissant la menace, et sans jamais affirmer que cette information était fausse (page 325 version US et page 379 version Française):

"Après les attentats, Air Force One met le cap sur la base aérienne de Barksdale, en Louisiane, alors que le personnel impliqué dans la gestion de la crise vérifie toujours l'authenticité de plusieurs fausses alertes préoccupantes. L'avion présidentiel est lui-même menacé, mais il s'avère finalement que cette information est le résultat d'un malentendu né ce matin-là dans l'atmosphère enfiévré du PC de crise de la Maison Blanche".

L'heure de l'appel de Cheney, est donné après 10h30 et se situe après que l'avion présentiel ait déjà changé de cap à 10h10 (il y a donc une incohérence horaire dans le rapport, puisque si l'avion prend la route de la Louisiane à partir de 10h10, suite à lappel du vice-président, l'appel a forcément eu lieu avant, et non "peu de temps après 10h30"). Néanmoins, nous comprenons maitenant pourquoi, la téléconférence qui a repris à 10h37 entre la Maison Blanche, le NMCC/Pentagone et la FAA, était alors devenu une conférence pour "menace aérienne". C'était à cause de la menace reçu envers l'avion présidentiel.

De plus, le conseiller en stratégie politique, karl Rove, racontera que, "à 16h00 le 11 septembre, il y avait encore des rapports d'avions de ligne civils en vols et portés disparus, qui pourraient être une menace pour Air Force One". Et qu'à ce moment, il y avait encore trois, quatre, ou cinq vols qui étaient en circulation. Cela devait constituer une possible menace pour l'avion présidentiel. La stratégie de pression et qui a contribué à maintenir le président Bush éloigné de Washington, a donc duré, bien après la fin des attentats.  

 

Les dénégations de la Maison Blanche.

D'anciens responsables du Secret Service ont dit que le code n'était pas un secret officiel, mais une simple désignation radio abrégée qui avait été rendue publique bien avant 2001. Mais dans ce cas, comment se fait-il que le vice-président puisse le considérer comme, "un code secret reconnu" et que ceux qui avaient passé l'appel, "avaient des informations privilégiées" (l'appel ne devait pas contenir simplement le simple mot "Angel", mais d'autres éléments d'authentification).

Plus tard, deux responsables du Secret Service, nieront avoir reçu cet appel ou avoir joué un rôle dans sa transmission. Et un des membres du cabinet de Cheney, dira que l'information ne provenait pas du Secret Service, mais que le message de la menace avait été reçu "d'une personne en uniforme militaire", présente dans le PC de crise, dans le bunker de la Maison Blanche. Il dira aussi que le vice-président et son équipe ne savaient pas qui était cet individu (Wall Street Journal du 22 mars 2004, lien, link).

Il est difficile de savoir exactement comment les choses se sont passées. Après avoir dit qu'il avait eu une confusion, puis que c'était une simple rumeur, l'explication officielle sera donc que la menace contre l'avion présidentiel était fausse.

 

Conclusion.

Cela nous ramène à ce que nous avons déjà remarqué. C'est-à-dire différents niveaux de "prises de décisions et de commandements". Il y a dû y avoir une "chaine de commandement parallèle" durant la matinée du 11 septembre, qui court-circuite la hiérarchie officielle. De la part de une ou plusieurs personnes suffisamment haut placées, qui à plusieurs reprises ont données des ordres, en ne respectant pas la chaine de commandement réglementaire officielle. Ordres et contre-ordres qui ont contribué au succès des attentats. 

 

(1) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 18).

(2) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 23).

(3) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Parties 9-10-11).

(4) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 24).

(5) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Parties 25-26-27).

 

Sources:
"11 septembre - Rapport de la Commission d'enquête - Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis", (édition Française), Editions des Equateurs; 

"Un autre regard sur le 11 septembre, 10 ans après le nouveau Pearl Harbor 2", par David Ray Griffin, Editions Nouvelles Terre, collection "Résistances";
www.whitehouse.gov/news/releases/2001/09/print/20010912-8.html;
www.commission9-11,gov;
www.historycommons.org;
www.govinfo.library.unt.edu.