ATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE: LA CONTRE-ENQUÊTE (Partie 39)

Publié le par Scaramouche

Des indications d'une "chaine de commandement paralèlle", pendant les attentats.

Quand on se penche sur les attentats, on remarque qu'il y a eu régulièrement des ordres (et aussi des contre-ordres), qui ont contribués au succès de l'opération. Et qu'il y aurait un certain nombre d'autre personnes, qui donneraient des ordres se substituant aux ordres premiers, donnés par la chaine de commandement officielle, cela est même mentionné dans le rapport de la Commission d'enquête:

- Concernant la téléconférence réunissant le "Presidential Emergency Operation Center", le PC de crise de la Maison Blanche, le département d'état, le Pentagone, la CIA, le FBI et le QG de la FAA, il ya ce passage sans équivoque (page 36 version US et page 57 version Française):

"...Selon un témoin, "c'était un peu comme si on assistait à un processus de prise de décision parallèle; il y avait d'une part une conférence audio orchestrée par le NMCC... et d'autre part la vidéoconférence de la Maison Blanche... J'avais l'impression de plusieurs lieux en compétition pour le commandement, le contrôle et la prise de décision." 

Ces téléconférences, qui sont bien-sûr mises en place par le biais des lignes téléphoniques sécurisées, nous ramènes évidemment au service de communications téléphoniques "pour la continuité du gouvernement", évoquée précédemment (1). En fait, nous avons la visio-conférence de la Maison Blanche et d'un autre côté, une conférence audio (une "téléconférence" supplémentaire en provenance du NMCC). Et nous aurons aussi une téléconférence venant du Q.G de la FAA. Donc deux conférences parallèles (une visio et une audio), réunissant les mêmes organismes: la Maison Blanche, le NMCC au Pentagone et la FAA, mais avec des intervenants différents (dans le rapport de la Commission il est assez difficile de faire la différence, le rapport utilisant indifféremment régulièrement les termes "téléconférences" ou "visioconférence").

On peut aussi ajouter que le rapport de la Commission (note n°217, page 464) nous apprend qu'au quartier général du Secret Service, la division du renseignement était la seule à être en téléconférence avec le Q.G de la FAA (donc la visionconférence était pour le PC de crise de la Maison Blanche, tandis que la téléconférence était uniquement pour le service de renseignement du Secret Service).

- Concernant l'ordre de décollage donné aux chasseurs de la base d'Andrews, suite à la conversation téléphonique, entre le commandant de la garde nationale aérienne de Washigton DC, le général Wherley et la Maison Blanche à 10h30. Et qui sera le premier décollage officiel à 10h42, puis un autre à 11h11 (mais nous savons maintenant qu'il y a eu un décollage près d'une heure auparavant, vers 9h40-9h45, que la Commission passe sous silence) (2). Il y aura une déclaration du président et du vice-président eux-mêmes à la Commission (page 44 version US et page 65 version Française):

"...Le président et le vice-président nous ont indiqué qu'ils ne savaient pas que des avions de chasse avaient décollé en urgence de la base d'Andrews, à la demande des services de protection du président et en dehors de la chaine de commandement. Il n'existe aucune preuve que le QG du commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD) ou les militaires du centre national de commandement militaire du Pentagone (NMCC) savaient, durant cette matinée du 11 septembre, que les chasseurs d'Andrews avaient décollé et opéraient selon des rêgles de combat différentes."

Alors que, comme nous l'avons vu précédemment, l'ordre de décollage provient bien du vice-président Dick Cheney lui-même, par l'intermédiaire du Secret Service. Cela sera d'ailleurs confirmé par le général Wherley dans son récit de la conversation téléphonique lui donnant l'ordre de décollage ainsi que les "conditions d'engagement" pour les chasseurs d'Andrews, qui seront cités pendant la douzième audience du 17 juin 2004 devant la Commission (page 33, lien, link). Dans ce paragraphe, il est bien précisé que: "...Un agent avait un téléphone à chaque oreille, un le reliant à Wherley et l'autre à un agent de la Maison Blanche qui relayait les instructions que l'agent a dit recevoir du vice-président" (3).
Ce qui n'empêchera pas la Commission de se contredire dès le paragraphe suivant (pages 33-34), dans sa relation des faits en disant: "Le président et le vice-président nous ont dit qu'ils n'étaient pas au courant que les chasseurs avaient été envoyés par Andrews, à la demande du Service Secret et en dehors de la chaîne de commandement militaire (passage qui sera repris dans le rapport final, mais au sujet duquel la Commission omettra bien-sûr de faire figurer l'élément contenu dans le paragraphe précédent, que l'ordre relayé par les deux agents du Secret Service provenait bien du vice-président). 

Et cet épisode figure aussi dans un mémorandum de la Commission "pour les archives" du 28 août 2003, dont nous avons déjà parlé.

Outre sa mauvaise foi évidente, on peut dire que la Commission nous offres ici deux passages plutôt paradoxales. Etant donné qu'en même temps qu'ils nous prouvent que le vice-président est au courant que les chasseurs d'Andrews ont décollés (puisqu'il c'est bien lui qui en donne l'ordre), alors que le rapport voudrait nous faire croire le contraire; ce sont ensuite les affirmations du président et du vice-président qui confirment qu'il y a bien eu, durant la matinée du 11 septembre, des ordres envoyés "en dehors de la chaine de commandement".

Mais pourquoi George Bush (qui n'est même pas à Washington et qui se trouve à bord d'Air Force One) et Dick Cheney (qui donne bien l'ordre à la base d'Andrews), disent tous les deux qu'ils ne sont au courant de rien, au sujet du décollage des chasseurs d'Andrews à 10h42 ? Donner l'ordre de décollage à Andrews n'a rien de répréhensible, bien au contraire (d'autant plus quand on sait comment la Défense Américaine a été fortement critiquée par le public, pour son incapacité à avoir pu empêcher les attentats du 11 septembre). Cela est porter volontairement le flanc à la critique. Alors, pourquoi le président et le vice-président cherchent-ils tous les deux à ne surtout pas se trouver impliqué de quelques manières que ce soit, dans le décollage de chasseurs de la base d'Andrews ?

L'explication est peut-être plus simple que l'on ne le pense. Comme nous le savons avec l'étude de tout ce qui a trait au parcours du Vol 93 (le détournement, lieu du crash en Pennsylvanie, est-ce que c'est bien lui qui aurait été abattu ?), avec le premier décollage de chasseurs d'Andrews vers 9h40-9h45, ce sont peut-être eux qui ont intercepté le Vol 93 au-dessus de Latrobe, peu avant dix heures, et l'auraient fait atterrir. Et nous avons ensuite l'interception avec un ordre de tir du vice-président Cheney pour un avion détourné se dirigeant vers Washington, et repéré à 130 kilomètres vers 10h10-10h15, puis à moins de 100 kilomètres de Washington, vers 10h12-10h18, avec l'ordre de tir qui sera confirmé et répété à deux reprises. Il se pourrait que cette interception avec un avion abattu (qui en fait, comme nous l'avons vu n'était pas le Vol 93, mais le Boeing téléguidé qui devait prendre sa place pour s'écraser à Washington), ait été également faite par des chasseurs d'Andrews. Il est possible que ce soit d'ailleurs les mêmes appareils qui interceptent le Vol 93 que ceux qui abatteront le Boeing téléguidé à moins de cent kilomètres de la capitale (mais nous n'en avons pas la certitude).

Si l'on prend comme possibilité que ce sont des chasseurs d'Andrews qui auraient bien réalisé l'une ou l'autre interception (ou même peut-être les deux), donc qu'ils auraient fait atterrir le Vol 93, puis 15-20 minutes plus tard, abattu un autre Boeing aux couleurs d'United Airlines (qui n'est pas le Vol 93 mais un Boeing piloté à distance), on comprendrait alors pourquoi, Bush et Cheney, ne veulent pas du tout être impliqué dans les agissements des chasseurs de la base d'Andrews le 11 septembre. Parce que, reconnaitre qu'ils auraient eu connaissance d'une interception (le Vol 93 au-dessus de Latrobe) ou donné des ordres (le Boeing abattu), ce serait alors sans doutes devoir reconnaitre un jour qu'ils étaient au courant de certaines choses, concernant les faits et gestes des chasseurs d'Andrews. Qui seraient non seulement des plus embarrassants pour la version officielle, mais aussi pour Bush et Cheney. Parce qu'alors nous aurions peut-être là, un élément de preuve qu'ils savent l'un comme l'autre, comment les évènements se sont réellement passés.

Selon moi (j'ouvre ici une grande parenthèse) c'est l'interception au-dessus de Latrobe qui aurait bien été réalisée par des chasseurs d'Andrews qui doit leur poser le plus de problèmes. Puisque, avec l'avion abattu à moins de 100 kilomètres de Washington, qui n'est pas le vol 93, Cheney le sait, la Commission aussi (suite à la déclaration du secrétaire aux transports Norman Minetta durant la seconde audience) et il difficile d'imaginer que Bush ne soit pas au courant, les deux hommes savent qu'au niveau pénal, ils ne risquent absolument rien. Il serait assez difficile d'accuser le président et le vice-président d'avoir fait abattre un Boeing téléguidé, complètement vide, qui participait à un exercice militaire. Même si bien-sûr les Boeing téléguidés sont un élément sensible, puisqu'ils sont utilisés pour réaliser les attentats. L'un comme l'autre, ils savent qu'ils sont inattaquables sur ce point, puisque ce n'est pas le vol réel qui a été abattu. Mais il reste l'interception du Vol 93 au-dessus de Latrobe. Et là c'est évidemment très ennuyeux, si un jour nous avons la preuve que ce sont des chasseurs d'Andrews qui ont fait atterrir le Vol 93, censé s'être écrasé à Shanksville, peu après 10h00.

Pour ce qui est de l'avion abattu, je pense que si la Commission ne cache nullement l'ordre de tir de Cheney et de la mention d'un avion abattu (se permettant même de laisser planer le doute et de laisser penser qu'il pourrait s'agir du Vol 93), c'est qu'ils savent que ce n'est pas lui. La Commission doit en quelques sortes "prendre les devants", pour le jour où cet épisode sera découvert (peut-être un jour par de futurs documents déclassifiés étant donné qu'un rapport d'enquête du Département de la Défense existe sur l'identification de cet avion abattu).
Le jour où la vérité sortira, si Cheney est toujours vivant il dira quelque chose du genre: "Mais on m'a signalé qu'un avion détourné se dirigeait vers Washington, j'ai donné l'ordre de l'abattre, j'ai fait ce qu'il fallait, je ne savais pas à ce moment que c'était un "avion-cible" des exercices militaires". Si des membres de la Commission sont encore en vie, ils répondront sûrement quelque chose du style: "Mais nous n'avons jamais dit que le Vol 93 avait été abattu. Et nous ne pouvions pas savoir ce qu'était exactement cet avion abattu, suite à l'ordre du vice-président, puisque cette information était classifié. Et nous n'avons pas eu accès à cette information à l'époque". Et ils termineront en disant: "Vous voyez, cela veux dire que tous ceux qui ont prétendu que le Vol 93 avait été abattu le 11 septembre, disaient n'importe quoi, et que le Vol 93 s'est bien écrasé en Pennsylvanie" (vous avez compris).

Je crois que la Commission a dû en fait, déjà anticipée ce qui sera un jour connu, au sujet de cet avion abattu suite à l'ordre de Cheney. Pour pouvoir contrecarrer les critiques, avoir des réponses toutes faites, et continuer au final à conforter sa version officielle. Voilà pourquoi ils ne cachent rien de cet épisode dans leur rapport (mais sans chercher à savoir quel avion c'était exactement, puisque cela fait parti des choses qui permettent de comprendre comment les attentats se sont réellement produit). Le président, le vice-président, sans doute le secrétaire à la défense (à cause du rapport d'enquête du DoD) et la Commission, tous savent que ce n'est pas le Vol 93, donc que l'on ne peut rien leur reprocher sur ce point.

 

Les ordres et contre-ordres pour la chasse Américaine.

Ces ordres ou contre-ordres parallèle vaudront surtout pour les avions de chasse qui avaient décollé et qui auraient pu intervenir. Parmi ceux-ci on peut citer:

- Un contre-ordre, pour ordonner aux F-15 de la base d'Otis de se diriger dans une zone militaire au large de Long Island et de s'y mettre en attente après leur décollage, alors que les chasseurs avaient décollé et se dirigeaient bien vers New York, d'après les indications du contrôle de Boston (4);

- La déclaration du général Arnold, commandant du NORAD pour la zone continentale des Etats-Unis, qui déclare pendant la douzième audience devant la Commission, que ce n'est pas le NORAD qui a donné l'ordre aux chasseurs de la base de Langley de décoller à 9h24, pour intercepter le vol 11 que l'on croit être toujours en vol (le fameux "Vol Fantôme 11"), suite à l'appel téléphonique du "Technicien" de la FAA. Ici, nous avons donc un premier ordre direct;

- Un contre-ordre, pour ordonner aux F-16 de la base de Langley de suivre le "Vol Fantôme 11" (en fait un faux écho-radar) qui les entrainera au-dessus de l'Atlantique, et qu'ils ne trouveront pas à Washington au moment où le Pentagone est touché, alors que les chasseur avaient reçu l'ordre du NEADS de se rendre d'abord au sud de Baltimore pour fairer l'interception, puis de se rendre à Washington. Ici, nous avons donc un contre-ordre, qui suivra un premier ordre, donné pour ordonner le décollage (on voit à quel point il était facile de manoeuvrer les avions de chasse comme des pions sur un échiquier) (5);

- Le NORAD demandera aux chasseurs de la base de Selfbridge de la garde nationale du Michigan, de quitter leur mission d'entrainement et de se diriger vers la Pennsylvanie, pour y intercepter un vol détourné. Et c'est au cour du vol que les ordres changeront. On leur dira d'abord que l'avion en question était le Vol Delta 1989. Puis il y aura un contre-ordre, en leur disant que c'est le Vol United 93 qui se dirigerait vers Chicago, qui doit être intercepté.

Alors la question se pose bien-sûr, qui est exactement à l'origine de ces ordres et contre-ordres ? Qui interfère régulièrement dans la chaine de commandement, et qui pourrait en avoir les moyens et le pouvoir ? Sutout que nous avons à faire à une personne donnant des ordres qui permettront bel et bien la réussite des attentats, en empêchant une intervention de la chasse Américaine.

 

Une discrète cellule militaire, qui a de grands pouvoirs: Le rôle qu'a pu jouer le "Air Traffic Service Cell" durant le attentats.

L'Air Traffic Services Cell, "Cellule du Service du trafic Aérien" (ou "ATSC") est abritée au centre de commandement de la FAA à Herndon, en Virginie. Son rôle est important parce c'est elle qui permet la liaison entre la FAA et les militaires au niveau de tout ce qui concerne le trafic aérien.

Cette cellule purement militaire était épaulée par un matériel récent installé six semaines plus tôt, pour aider l'ATSC à répondre aux attaques terroristes. C'était un terminal sécurisé pour accéder à SIPRNET (la version classifiée de l'Internet Militaire) ainsi que d'autres matériels. Ce qui permettait d'améliorer considérablement la circulation des informations vitales. Selon son directeur, Brian Meenan, parce que la cellule était reliée à SIPRNET, "nous pouvions immédiatement chercher auprès du NORAD et du Département de la Défense des avions et savoir comment ils avaient évolués, les trier, qu'ils volent seuls ou en formation, et identifier leur différente taille entre eux, puis répercuter ces informations à la FAA - au Manager des opérations nationales - qui avait le contrôle de l'espace aérien national et de tout le système et lui donner une visibilité en temps réel en terme de... chasseurs, avion de ravitaillement, et les activités de soutien des aéronefs. Il permettait de réduire extrêmement notre temps de réaction". 

L'ATSC est un lien entre l'aviation civile et les militaire. Il est tenu "à temps partiel", et composé par du personnel de la "Air Force Reserve", qui "fournissent un pont entre les organismes civils et militaires lorsque des questions se posent au sujet du trafic aérien". Par exemple, "en période de crise, les forces armées peuvent soudainement avoir besoin d'envoyer un grand nombre d'avions militaires dans une partie du ciel qui en gère habituellement que quelques centaines." Toutefois, Czabaranek dira devant la Commission que le SPTA ne fait pas partie de la liaison FAA/NORAD et que son but n'est pas de détourner le processus d'ordre". 
La présence des trois officiers à la cellule de l'ATSC au centre de commandement de la FAA ce matin-là était ce que les militaires ont appelés, un "coup de chance". Puisque l'état-major du Pentagone avait réçemment limité leur présence à "seulement trois jours par mois pour raisons des cours de recyclage, mais le 11 septembre est arrivé être l'un de ces jours." 

Ce service était donc tenu par des militaires réservistes, tous officiers supérieurs. Durant les attentats, il y a aura trois agents en service dans le SPTA: Le colonel John Czabaranek, le major Michael-Anne Cherry, et le Major Kevin Bridges (le colonel Brian Meenan, le directeur de du service était absent ce jour-là).

L'heure exacte à laquelle le ATSC a été activé n'est pas établi clairement. Jeff Griffith, directeur adjoint de la FAA du contrôle du trafic aérien, déclara à la Commission que "les officiers militaires affectés à la Cellule de services du trafic aérien sont devenu immédiatement impliqué dans la coordination avec la FAA... et les actions du Centre de commandement avec des éléments militaires". Selon une chronologie des actions de l'ATSC de cette journée (lien vers le déroulement des agissement du SPTA le 11 septembre, link), les membres du ATSC ont commencés à mettre en place la cellule opérationnelle après avoir vu les informations de CNN, au sujet d'un avion ayant percuté le WTC, et avoir compris qu'à la suite du crash du second avion, ce ne pouvait pas être un simple accident. 

L'appel et l'ordre d'activer la cellule arrive apparemment à différents moments, entre la deuxième attaque à New York (9h03) et avant l'ordre de maintient au sol de la FAA (9h26). Ces appels ont été effectués par le Lieutenant-colonel Mahoney et le colonel Litzenberger depuis le Centre d'opération de l'US Air Force au Pentagone. Apparemment, peu de temps après que les appels aient eu lieu, Czabaranek a contacté le NORAD afin de les informer que le SPTA était "en fonction". (Etrangement, les lignes téléphoniques sécurisées de la cellule n'avaient pas la capacité pour recevoir des "appels entrants" en provenance du NMCC au Pentagone. Ils leur fallu d'abord reconfigurer les téléphones, qui ont ensuite bien fonctionné).

Après les ordres aux avions de se poser de la part de la FAA et des compagnies aériennes (donc après 9h45) le SPTA a coordonné les actions relatives aux vols militaires et d'autres vols spéciaux qui étaient autorisés à voler. Ils seront aussi chargés de valider les demandes qu'ils recevaient pour le déplacement des avions, et de la délivrance d'autorisations en réponse à ces demandes.

Mais, alors que la chronologie indique que seul les avions militaires étaient alors autorisés à prendre l'air (vers "10h30 ?", l'heure est incertaine) le SPTA contactera le NMCC pour demander l'autorisation de faire décoller "certains vols" (si les avions militaires peuvent alors décoller, pourquoi demander une autorisation pour des vols bien précis ?). Et qu'il y a eu des dizaine d'appels téléphoniques au sujet de la directive SCATANA, dont la mise en place s'est faite dans la plus grande confusion (6).

 

On apprend également que:

"- Le NORAD approuve le transfer de son autorité pour des évacuations médicales, approuver des vols selon la réglementation du mode 3 des codes de la FAA."

Et ce transfer d'autorité implique entre autre:

"- L'approbation des requêtes pour tous vols demandés par le SPTA est soutenu et coordonnée avec le 1st Air Force Command Post. Incluant des compagnies aériennes non militaires comme les allers et venus des équipes de la CIA, du FBI, de la FEMA ainsi que les évacuations des plate-forme petrolières (ouragans)."...

"- Le ATSC travaille pour les vols approuvés en lien avec le Area Defense Sector basé sur les aéroports de départ."

"- Une fois que l'approbation a été obtenu, le ATSC doit fournir des informations aux unités locales pour les diffuser par le réseau des plate-formes téléphoniques."

 

Quel a été le traitement des détournements, par le "Air Traffic Service Cell" ?

Le ATSC est informé du détournement du Vol 93 par le directeur des opérations nationales de la FAA, Ben Sliney, peu après 9h34 (à cet instant, le Vol 93 a reconfiguré son pilote automatique et a commencé à changer de route depuis 9h32). Cela contredit encore la version officielle disant que les militaires n'auraient appris le détournement du Vol 93, qu'à 10h14. Mais ce n'est pas la seule chose.

Sliney dira à la Commission que: "Disponible pour nous au Centre de commandement, c'est bien-sûr la cellule militaire, qui était notre liaison avec les services militaires. Ils étaient présents lors de tous les événements qui ont eu lieu le 11 septembre"...., "...Les protocoles normaux pour les événements qui se passaient alors, c'est-à-dire des avions détournés, ce qui nécessite une notification au NORAD - celles-ci, à ce que l'on m'a fait comprendre, ces notifications ont été faites promptement - à chaque détournement".

Et l'administrateur adjoint Monte Belger ajoutera: "Il étaient des militaires en service au Centre de commandement de la FAA, comme M. Sliney l'a dit. Il y avait des militaires dans l'organisation du trafic aérien de la FAA dans un même local. Ils participaient à ce qui se passait" (Mémorandum "pour les archives" de la Commission, du 17 juin 2004, lien, link).

Donc, alors que d'après la chronologie officielle de l'activité du ATSC, les trois officiers n'auraient mis en place la cellule qu'après avoir vu le second avion pércuter le WTC (entre 9h03 et 9h26), Ben Sliney (dont les propos seront confirmés par Monte Belger), affirme que au contraire, le ATSC a transmis très rapidement au NORAD les notifications de détournement, pour les quatre avions détournés. Cela montre encore que le NORAD a appris les détournements par la FAA, par le biais du ATSC, très peu de temps après qu'ils se soient produits. Précédemment, nous en avions déjà la preuve avec le détournement des Vol 11 et 93, maintenant nous en avons la certitude pour les quatre vols du 11 septembre.

 

Quant est-il exactement des ordres donnés et/ou reçus par le ATSC ?

Avec le ATSC, nous avons-là un service cent pour cent militaire, dont le rôle est de faire le lien entre la FAA et les moyens de ripostes militaires à des attentats, qui dispose de moyens de communications stratégiques, et autant de pouvoirs que le NMCC ou le NORAD, pour accepter ou refuser un vol ou une intervention et donner des ordres aux avions de chasse et aux bases aériennes.
Et le ATSC a coordonné le 11 septembre des "vols spéciaux" qui étaient autorisés à voler, après que les avions civils aient reçu des ordres pour se poser sur l'aéroport le plus proche et que les autres seront maintenu au sol, suite à la directive "SCATANA".
Quand on sait, comme nous l'avons déjà vu, que les quatre vols détournés (en fait par des équipes d'intervention dans le cadre des exercices militaires), ont pu en fait se poser n'importe où et à n'importe quel moment, on voit tout de suite l'importance qu'à pu avoir cette cellule militaire, véritable "chaine de commandement parallèle", de par sa position. Qui avait les moyens d'identifier n'importe quels avions civils ou militaires et autoriser des avions à décoller, ou de continuer à voler, malgré les ordres des compagnies aériennes, de l'aviation civile ou du NORAD.

Plusieurs questions se posent d'elles-mêmes: Quels étaient ces "vols spéciaux" qui ont volés le matin du 11 septembre ? (sagissait-il des Boeing téléguidés, utilisés dans les attentats ?). Et quels étaient ces autres avions - "certains vols" - autorisés à voler, et qui manifestement ne devaient pas être d'origine militaire ? 

Ce service a donc énormément de moyens pour donner des ordres. Mais une autre question cruciale se pose: Qu'arrive-t-il lorsqu'une telle cellule reçoit elle-même des ordres, venant de supérieurs hiérarchiques ? On peut fortement douter que des militaires (de plus réservistes) n'obéissent alors pas.

 

Le ATSC aurait-il donné des ordres aux bases aériennes et aux avions de chasses, qui ont pris l'air durant les attentats ?

Nous l'avons déjà mentionné, lors de son autition devant le douzième audience de la Commission, le général Arnold, commandant du NORAD pour la zone continentale de Etats-Unis, dira lui-même que ce n'est pas le NORAD qui a donné l'ordre aux F-16 de la base de Langley de décoller à 9h24. 
Et que nous avons aussi un possible lien avec la fameuse interception du Vol 93 au-dessus de Latrobe, peu avant 10h00 (qui, comme nous l'avons vu, sont peut-être des F-16 de la base d'Andrews, après leur première vague de décollage vers 9h38-9h45).
Nous ne pouvons en être certain, mais nous voyons que le ATCS était en mesure de donner de tels ordres aux bases aériennes, tout comme aux avions de chasse. 

Normalement la demande doit passer par le "1st Air Force Command Post", le "Poste de Commandement de la 1er armée aérienne" (qui fait bien partie du NORAD). Mais il est bien précisé, au sujet du "transfer d'autorité" de la part du NORAD, dont bénéficie le ATSC, que: "L'approbation des requêtes pour tous vols demandés par le ATSC est soutenu et coordonnée avec le "1st Air Force Command Post". "Soutenu et coordonné" (que l'on pourrait traduire aussi par "Appuyer et combiner" ou "Assurer et organiser"). Il n'est nullement indiqué que la demande d'intervention devrait être au préalable approuvée par un quelconque "chef-opération" du NORAD. Cela montrerait que le NORAD accepterait donc d'office, toutes demandes de décollage venant des officiers du ATSC, les rendant effectives par l'intermédiaire du "1st Air Force Command Post".

C'est là qu'il ne faut pas faire une confusion. Arnold n'a jamais dit que le NORAD n'était pas au courant de l'ordre de décollage, il a bien dit que cet ordre n'avait pas été donné par le NORAD et qu'il ne savait pas qui l'avait donné. S'il provenait effectivement du ATSC, cela expliquerait pourquoi l'ordre arrivé à la base de Langley, ne provenait pas du NORAD, alors que ce dernier en avait parfaitement connaissance.

 

L'importance du rôle du ATSC sera totalement occulté dans le rapport de la Commission.

Voyant que nous aurons à faire à la question récurrente qui sera celle de l'information des militaires par la FAA et des échanges FAA-NMCC/Pentagone, la Commission aurait évidemment dû s'intéresser de près aux ordres donnés et/ou reçus par le ATSC. Mais à aucun moment, nous n'avons une mention de cette cellule dans le rapport de la Commission (il ne cite que le Pentagone, le NMCC ou plus généralement "les militaires"). Et elle aurait normalement dû s'intéresser aux agissements de cette cellule lors de la matinée du 11 septembre, mais elle s'en gardera bien, étant donné que cela aurait totalement réfuté la version officielle de l'heure à laquelle les militaires ont été mis au courant des quatre détournements. 

 

(1) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 38).     

(2) Pour plus d'informations et une bonne compréhension, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Parties 24-25-26-27).

(3) Nous avons-là aussi une précision concernant le décollage officiel des F-16 de Langley. Trois chasseurs seront envoyés suite à la conversation téléphonique de 10h30. mais ils ne décolleront pas tous en même temps. Un premier décollera à 10h38, et deux autres quatre minutes plus tard à 10h42. Mais pour constituer une "patrouille aérienne de combat", les trois avions doivent bin-sûr voler ensemble en formation. Ce qui fait que la patrouille était bien opérationnelle à 10h42 (malgré que l'un des chasseurs ait décollé quelques minutes auparavant).

(4) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 17).

(5) Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 18).

(6) La directive SCATANA a été ordonnée par le NORAD, cela veut dire faire le vide dans l'espace aérien des Etats-Unis, où plus aucun avions civils ne doit continuer à voler au-dessus du territoire. Pour plus d'informations, voir "Attentats du 11 septembre: La contre-enquête (Partie 31).

 

Sources:
"11 septembre - Rapport de la Commission d'enquête - Rapport final de la Commission nationale sur les attaques terroristes contre les Etats-Unis", (édition Française), Editions des Equateurs; 

www.commission9-11.gov;
www.historycommons.org;
www.govinfo.library.unt.edu.